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88% des enfants africains entrent dans l’âge adulte sans pouvoir lire
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  Financial Afrik


© aLome.com par Parfait & Edem Gadegbeku
10e édition du concours «Message de Noël» pour défendre les droits des enfants
Lomé, le 25 décembre 2015. Palais des Congrès de Lomé. «Conjuguons nos efforts contre le mariage des enfants», a été le thème rassembleur du concours «Message de Noël 2015» organisé par Nana Média culture et Nana Fm, devant un parterre d`officiels.


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Alors que le Fonds mondial pour l’éducation se reconstitue à Dakar, Maria Nadolu nous invite, dans cette chronique écrite au file d’airain, à regarder la réalité en face. L’éducation est un long échec en Afrique et presque dans le reste du monde.



Beaucoup d’argent pour peu de résultats!



6 des 10 enfants et adolescents dans le monde ne parviennent pas à atteindre les niveaux de base de l’apprentissage, prévient un rapport de l’UNESCO.

La majeure partie de l’aide internationale dédiée à l’éducation est consacrée au manque d’accès aux écoles, en particulier dans les pays d’Afrique subsaharienne ou dans les zones en conflit. Mais cette nouvelle recherche de l’Institut des statistiques de l’Unesco met en garde contre le manque de qualité au sein des écoles – en révélant que plus de 600 millions d’enfants en âge scolaire n’ont pas de compétences de base en mathématiques et en lecture. Cette crise se limite-t-elle aux pays en développement ? S’agit-il d’un phénomène répandu ?

En Afrique subsaharienne, la recherche suggère que 88% des enfants et des adolescents entrent dans l’âge adulte sans une compétence de base en lecture. Et en Asie centrale et australe, 81% n’atteignent pas un niveau adéquat d’alphabétisation. «Beaucoup de ces enfants ne sont pas cachés ou isolés de leurs gouvernements et de leurs communautés – ils sont assis dans les salles de classe», a déclaré Silvia Montoya, directrice de l’Institut des statistiques de l’Unesco. Elle estime que le rapport milite pour des investissements beaucoup plus importants dans la qualité de l’éducation». Ce problème de «scolarité sans apprentissage» a également été souligné par la Banque Mondiale dans un récent rapport.

En changeant de continent et d’étape d’évolution, Dany Dorling signale dans The Guardian, dans un article de 2016, qu’«au lieu de chercher des façons d’améliorer le bien-être, l’éducation en Angleterre se développe dans de nouvelles extrêmes d’élitisme. Le message secret est qu’une petite élite, composée d’individus “supérieurs”, devrait nous diriger».


Les examens scolaires sont de plus en plus «rigoureux»; les cours universitaires sont de plus en plus coûteux. Nous nous dirigeons vers nos institutions en Angleterre devenant ce que le critique académique et littéraire Terry Eagleton appelait «stations-service pour le néocapitalisme». L’enfant est le client, l’étudiant est le consommateur, l’enseignant est une dent dans la machine qui doit être évaluée en permanence, et tout le monde – enfant, étudiant, enseignant, établissement, même chaque pays – doit être classé.

Sr. Ken Robinson, l’expert dans l’éducation, créativité et l’innovation, tire un signal d’alarme : en Amérique, 30% des enfants qui commencent le 9ème ne terminent pas le 12 éme. On note l’inadéquation de l’éducation, par rapport au besoin d’un monde en changement et un marché de travail conduit par la technologie numérique, l’internalisation etc. ou les emplois deviennent plus souples et complexes. On cherche du personnel doté des capacités nécessaires pour gérer des informations complexes, penser de façon autonome, être créatif, utiliser les ressources de manière intelligente et efficace, ainsi que communiquer efficacement.

Elon Musk, le magnat et visionnaire Sud-Africain, en tant que papa concerné, viens d’ouvrir une école pour ses 5 enfants, tout en reconnaissant l’inadéquation de l’éducation à la réalité, comme il le perçoit ; et il aura ses raisons en sachant que son succès en business est organiquement connecté à sa vision de changer le monde avec Paypal ; OpenAI ; SolarCity ; Tesla etc. Sa petite école, appelée AdAstram (« Vers les étoiles » en latin) ; n’a pas de classes, et son curriculum est conçu en concordance avec les aptitudes et capacités des enfants; et orientée vers la résolution des problèmes pratiques, et pas que sur l’étude théorique.


De l’Afrique Subsaharienne aux Etas Unis, on note que ce n’est pas que la qualité de l’éducation qu’il faut revoir; mais aussi, reconsidérer les principes ; le grand défi de reconfigurer l’éducation.

Sadhguru, le leader spirituel qui est en train de reformer l’éducation en Inde, avec sa fondation Isha, révèle une perspective rafraichissante : « Les enfants sont nés avec des possibilités infinies. Ils aiment apprendre; mais ils ont un problème avec l’éducation. L’éducation est remplie du monde extérieur; tout en ignorant le monde intérieur ; le grand déficit c’est de ne pas donner importance au monde intérieur de l’enfant. Aujourd’hui, l’éducation a réduit l’existence en petits fragments; l’existence ne peut pas se manifester de façon isolée. Son message : « les personnes qui livrent les systèmes – améliorez-les; n’importe quel système peut fonctionner », à condition qu’on revisite quelques principes de base et qu’on ait les meilleures personnes de la société impliquées dans l’éducation.

Sir Ken Robinson, en dialogue avec Sadhguru à Los Angeles, en 2016, relève trois axes en parlant de la transformation de l’éducation et de son potentiel, en tant que question stratégique du développement; ils semblent d’actualité de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud. En premier, le curriculum, ce que nous voulons que les enfants apprennent : il y a le besoin d’un large développement pour aborder le développement physique, émotionnel, spirituel et intellectuel; lié avec un niveau de conscience plus élevé, qui met l’accent sur les aptitudes et le potentiel de chaque individu sans devoir les uniformiser en défrichant les différences.

Par la suite, la pédagogie : comment nous apprendrons aux enfants ces choses; enseigner ne pas dire aux gens ce qu’il faut faire: c’est plutôt faciliter, créer des cadres où ils réussiront à comprendre en les interrogeant, en suscitant leur curiosité pour qu’ils puissent aller dans une certaines directions ; en leur donnant des outils, des techniques. L’évaluation, c’est la troisième dimension, stratégiquement importante : faire des jugements dans un sens du processus du progrès ; tout en intégrant la compréhension de la diversité et unicité de chaque individu; ce n’est pas que la règlementation et la conformité (même si uniquement aux États-Unis en 2013, l’activité de réglementation et de conformité vaut plus de 16 milliards USD).

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