Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Combat du Peuple N° 947 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Les rivalités politiques au centre des préoccupations/Fabre et Atchadam en guerre de leadership?
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Foule monstre à une manifestation de plusieurs partis d`opposition du Togo pour dénoncer la gouvernance sous Faure GNASSINGBE
Lomé, le 06 septembre 2017. Principales artères de la capitale togolaise. Une large coalition de l`opposition togolaise bat le pavé dans la capitale comme dans plusieurs autres villes du pays pour exiger le "retour à la Constitution de 1992, le vote de la diaspora et l’élargissement des opposants condamnés après les violences des 19 et 20 août 2017 ayant émaillé une manifestation du parti PNP (Parti national panafricain)". Une foule monstre participe à cette mobilisation. Tikpi Atchadam et J-P Fabre, vedettes du meeting de fin de marche.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


La lutte pour la démocratie au Togo a été marquée dès le début, c’est-à-dire dans les années 90, par une rivalité féroce entres les figures de proue de l’opposition qui ne se sont pas fait de cadeaux.

Il y avait sur le rang Gilchrist OLYMPIO qui, pour des raisons purement historiques, son père, feu Sylvanus OLYMPIO, étant considéré à tort ou à raison comme un martyr, était accepté comme un leader naturel qui s’était imposé à tous.

Dans l’ordre et selon l’ancienneté, M. Edem KODJO, au départ, l’un des plus proches collaborateurs de Etienne EYADEMA, s’était révélé, sans faire de vague, son pire rival. EYADEMA ayant compris très tôt, n’avait pas hésité à l’écarter subtilement, sans coup férir.


Ce n’est que dans les années 90 lorsque le Prof GNININVI, le sous-marin, s’est révélé en émergeant avec le MO5 qui avait créé le climat insurrectionnel le 05 octobre devenu une date repère à partir de laquelle les Togolais avaient cru pouvoir s’affranchir du joug de la dictature.

Ensuite, il y a eu Me AGBOYIBO, le récupérateur attitré, l’homme qui avait, à un moment, endormi la vigilance de EYADEMA en l’abusant. Me AGBOYIBO est un homme extrêmement intelligent et retors. Il était ondoyant et divers. Mais tout homme qui se croit plus intelligent que son entourage, va vers l’échec s’il ne sait pas jouer sur la sensibilité des autres. C’est le cas du bélier de Kouvé devenu un sphinx malgré lui.

Si, dans les années 90, le processus démocratique n’avait pas atteint ses finalités, cet échec était donc plus lié à l’impossibilité de dégager un leader au sein de l’opposition que du fait des actes posés par le pouvoir dictatorial acculé dans les cordes après la Conférence nationale et qui se défendait vaille que vaille et s’appuyait sur tous les leviers pour ne pas périr.


Ainsi donc, avec le recul, nous pouvons aujourd’hui affirmer, sans aucun risque d’être démenti, que la guerre de leadership a fait plus de tort que de bien au processus démocratique dans notre pays. Au Combat du Peuple, nous avons été témoins d’un certain nombre d’égotisme, d’égoïsme, de cynisme, de populisme et de toutes sortes de méchancetés politiques. Nous avons retenu beaucoup de leçons parce que le journalisme est un métier d’intelligence, d’analyse et de rigueur.

Si l’opposition des années 90 avait compris cette situation et fait une bonne évaluation, Faure GNASSINGBE ne deviendrait pas Président après son père. Le drame c’est que personne dans l’opposition ne veut aujourd’hui assumer sa part de responsabilité. Il se trouve, paradoxalement, que l’avènement de Faure GNASSINGBE au pouvoir est ce qui pouvait nous arriver de mieux au Togo en 2005. Sans cela, nous serions dans une situation de déchirements peu enviables par rapport à nos voisins.

Revenons à nos moutons pour dire que ce qui se passe sous nos yeux entre Jean-Pierre FABRE et Tikpi ATCHADAM est typiquement togolais, mais découle de l’inexpérience politique des acteurs. Il existe une incompatibilité irréconciliable entre les deux hommes. Nul besoin de se voiler la face.

Nous sommes dans un pays où il existe un pouvoir exercé dans la légitimité et la légalité par un système incarné par un Président élu dans les normes avec la caution de la communauté internationale.


Face à ce pouvoir, il y a une opposition légale incarnée par un parti politique représentant l’opposition parlementaire et qui siège à l’Assemblée Nationale tout en organisant paradoxalement et parallèlement les manifestations de rue pour défendre sa propre crédibilité entre temps mise à mal par le comportement inconséquent de son chef.

Et c’est parce que l’opposant parlementaire légal, au lieu de se battre dans l’hémicycle, privilégie la rue que se pose maintenant le problème du leadership.

Pour la compréhension de nos lecteurs, FABRE est l’opposant légal parce qu’il est chef de file de l’opposition parlementaire, mais il a la propension de se servir de la rue en utilisant les mobilisations populaires qui lui permettent d’exercer la violence pour exister. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire à la fois. Cette tactique a ses limites.



Tikpi ATCHADAM pour qui nous n’avons aucune sympathie, a bien compris le dilemme. Il a vite décidé de damer le pion à Jean-Pierre FABRE sur le plan des manifestations populaires. Pour ce faire, il est allé sur le terrain de la violence. Et, étant donné qu’il a une base ethnique solide, religieuse réputée grégaire, il a vite prouvé sa capacité de mobilisation. En bon seigneur, il a tendu une main secourable à FABRE pour l’avaler. FABRE, pris dans son propre jeu, avait accepté la main tendue dans le but de récupérer ATCHADAM. Tout l’équivoque est là. Qui va venir à bout de l’autre ?


Dans ce duel, FABRE était parti perdant sauf qu’en politique, il existe des phénomènes imprévisibles qui peuvent déterminer l’issue d’une lutte ou d’une rivalité dans un sens ou dans l’autre.

En l’espèce, dans l’euphorie suscitée par la mobilisation et ses répercussions, les militants et autres partisans de Tikpi ATCHADAM ont franchi le Rubicon en posant des actes hautement répréhensibles voire criminels qui ont appelé la réaction du pouvoir et conduit la justice à vouloir appliquer la loi dans toute sa vigueur.

Cette nouvelle donne a plombé leur champion, M. Tikpi ATCHADAM, qui avait oublié sa responsabilité politique dans tout ce qui pouvait advenir.


En tout état de cause, le Togo n’est pas un pays où tout peut se passer. Le pouvoir est réel et solide. L’armée est présente et efficace. Les services de renseignement et de sécurité veillent au grain.

Pour avoir ignoré ou sous-estimé tous ces facteurs, Tikpi ATCHADAM n’est pas aujourd’hui au rendez-vous du leadership qu’il voulait incarner. Sa présence physique pose problème.

Le dialogue entre le pouvoir et la coalition va s’ouvrir le 15 Février sûrement sans le président du PNP désormais relégué au second plan en dépit de son rôle et de son poids.

Une chose est vraie. FABRE ne peut malheureusement pas assumer le leadership de la lutte. Car : «personne n’a jamais été honoré pour ce qu’il a reçu. Chaque distinction honorifique est une récompense pour ce que l’on donne ». (Calvin Coolidge, Président américain.)

FABRE n’a jamais rien donné aux Togolais. Il a, par contre, tout reçu des Togolais. C’est son grand handicap. Il ne peut donc pas se substituer à ATCHADAM.

Selon le livre de John C. Maxwell sur le leader, « une part importante du développement de tout leader provient de l’apprentissage des lois du leadership. Mais comprendre le leadership et le pratiquer réellement sont deux activités bien différentes ».



Qu’est-ce qui explique que l’on suive instinctivement certains leaders ? Pourquoi obéit-on à contrecœur à un leader, alors qu’un autre nous attire spontanément et passionnément dans son sillage ? Qu’est-ce qui distingue les théoriciens du leadership de ces leaders couronnés de succès qui mènent le monde ? La véritable réponse réside dans leurs traits de caractère. Or, FABRE n’a aucun sens de l’humilité. Il ne s’occupe que de lui-même. Rien de plus.

C’est pourquoi nous parions que le dialogue échouera si l’opposition est conduite par FABRE et FABRE seul. Tikpi ATCHADAM symbolise le 19 Août 2017. Aux yeux des siens, c’est énorme. Ils ne suivront plus. Les manifestations risquent de connaître un plongeon suicidaire.

Dans l’autre camp, le Président Faure GNASSINGBE sait ce qui lui reste à faire en cas d’échec parce que le temps joue contre lui. Il a l’obligation de résultat pour subsister politiquement.



Rodrigue







... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




L`artiste Master Popa fait danser les responsables du MJU (Mouvement des Jeunes Unir)
Publié le: 2/2/2018  | 


 Commentaires