Il y a 13 ans, disparaissait le président Gnassingbé Eyadema.
Après un dépôt de gerbe sur le tombeau familial à Pya, un office œcuménique aura lieu sur l’esplanade du Palais des congrès de Kara (Nord du Togo).
En ce 5 février 2005 en fin d’après-midi, les Togolais apprennent incrédules la nouvelle : Gnassingbé Eyadema est décédé.
Au pouvoir depuis 1967, le ‘vieux’ se confond avec l’histoire de son pays. Sa disparition semble donc inconcevable.
Et pourtant, les premiers communiqués officiels diffusés à Lomé et les messages de condoléances émanant de leaders étrangers ne laissent guère planer de doute la réalité du décès.
Ceux qui l’ont aimé, soutenu politiquement ou combattu reconnaissent en lui une personnalité étonnante et attachante, un charisme évident et une vision pour son pays et pour l’Afrique.
Nul ne peut nier que le Togo moderne doit beaucoup à cet homme singulier.
Il a donné à son pays des structures d’Etat solides qui ont résisté aux tempêtes.
Le Togo est demeuré à l’abri des violences, de l’instabilité, des rivalités ethniques et religieuses.
Le régime s’est transformé au rythme de la société environnante et est notamment passé du parti unique au multipartisme, de l’autocratie à la démocratie
Comme en son temps pour le général de Gaulle il a été reproché à Gnassingbé Eyadema d’avoir une vision autoritaire du pouvoir.
En réalité, il a construit les fondations d’un état moderne avec une administration solide et efficace, une armée disciplinée et compétente, un développement économique signalé.
Dans l’éternel balancier entre la sécurité et la liberté il a fixé le curseur à des niveaux adaptés aux exigences de l’époque.