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Interview exclusive de Fulbert Sassou ATTISSO, Président national du parti "Le Togo Autrement"/A mon avis, le dialogue est l’une des options politiques qui ne marchent pas au Togo"
Publié le mercredi 7 fevrier 2018  |  Togo Times


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
2eme jour de manifestation de l`opposition: appel à garder le cap de la mobilisation populaire
Lomé, le 21 septembre 2017. 2eme jour de manifestation de l`opposition: appel à garder le cap de la mobilisation populaire. Un meeting au bas-fond du collège St Joseph a mis fin à la mobilisation du jour, très loin des foules monstres des 6 et 7 septembre derniers. Ces opposants tiennent toujours au "retour à la Constitution originelle de 1992". Fulbert ATTISSO du Togo Autrement.


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Le 15 Février 2018, va s’ouvrir dans la capitale togolaise, le dialogue politique tant entendu, après son annonce par le gouvernement le 06 novembre 2017. Va-t-il résoudre la crise politique qui mine la vie politique et plombe l’économie du pays? Visiblement, ils sont nombreux, les Togolais qui pensent que le dialogue avec le pouvoir de Faure Gnassingbé ne sera pas la solution. Avis que semble partager le Président national du parti Le Togo Autrement, Fulbert Sassou ATTISSO, à qui notre rédaction a tendu le micro. Lecture.

Togotimes.info : Le 15 Février prochain, s’ouvre le dialogue politique togolais. Avez-vous foi en ce qui va se passer ?

Fulbert Sassou Attisso: D’abord, il faut se féliciter de ce que, le dialogue tant entendu va finalement s’ouvrir à la date du jeudi 15 Février 2018. Il était temps. C’est vrai que, quand la délégation de la coalition était à Conakry en Guinée, le président guinéen, le Prof Alpha Condé, avait donné une date indicative, le 23 au 26 Janvier 2018, ça n’a pas marché. Mais, c’était la preuve que les médiateurs voulaient avancer.

Finalement, le Ghana et la Guinée ont dépêché des émissaires au Togo, qui ont discuté avec la coalition et la partie présidentielle, et une date a été retenue pour le dialogue. Mais, il y a encore du travail à faire avant le 15 Février 2018, c’est pour ça qu’il faut se retenir de pavoiser. L’opposition a exigé que les préalables qu’elle a exigés, soient exécutés avant la date fatidique. Il s’agit notamment de la libération des jeunes qui sont détenus depuis 5 ans dans l’affaire des incendies, et des autres personnes retenues en détention depuis le début des manifestations.

Le premier jour du dialogue sera consacré à l’inventaire des préalables. Si jamais, ces personnes ne sont pas libérées, le dialogue va péricliter. Vous convenez avec moi que, même si une date est donnée pour la convocation du dialogue, il y a encore du chemin. On verra bien si du côté de la partie présidentielle il y a une volonté réelle d’aller au dialogue. Si oui, les mesures préalables doivent être exécutées par le gouvernement avant le 15 février prochain.



Mais, je ne peux pas manquer de vous dire que notre parti Le Togo Autrement n’y croit pas trop. Les dialogues au Togo sont une histoire d’échecs et de déceptions ; nous souhaiterions être démentis cette fois. Quand vous interrogez les populations, elles n’y croient pas dans leur majorité. Dans tous les cas, ce sera une expérience de plus pour le Togo.

La coalition exige que les discussions aient lieu entre les protagonistes de la crise. Mais qu’arriverait-t-il, si le gouvernement invite d’autres partis ?

Voilà un autre aspect de la question qui peut bloquer le dialogue. Le caractère inclusif ou non du dialogue. Pour la coalition, nous sommes protagonistes avec la partie présidentielle de la crise qui est ouverte depuis le 19 Août 2017 au Togo. Nous n’acceptons pas qu’à ce dialogue, l’on invite des partis qui ne sont pas en phase avec nos revendications et ne se retrouvent pas dans les manifestations. Ceci dit, le caractère inclusif du dialogue nous le récusons. Maintenant, si la partie présidentielle veut inviter des partis politiques et les mettre de son côté, le problème ne se pose pas. La délégation de la coalition sera un bloc soudé au dialogue et rencontrera en face le pouvoir.

Des informations circulent, selon lesquelles, le député Jean Kissi du CAR et Jean Pierre Fabre ont eu une altercation à la dernière réunion de la coalition. Vous confirme l’information ?

Cette information nous a surpris. Moi ou mon représentant nous sommes à toutes les réunions. A quel moment cette altercation a pu avoir lieu et que nous ne soyons pas au courant ? C’est une pure invention, je vous assure.

Vous savez bien qu’il y a un plan qui est conçu pour désagréger la coalition ? Il y a beaucoup de gens, aux rangs desquels des journalistes, qui ont reçu cette mission. Nous sommes 14 partis politiques au sein de la coalition, tout n’est pas parfait, mais pour l’instant il n’y a pas de dissensions entre tout. Nous sommes conscients de notre différence, mais surtout nous sommes convaincus que notre cohésion est essentielle pour la mobilisation du peuple et pour l’atteinte de ses aspirations. Cette altercation entre Jean Kissi et Jean-Pierre Fabre est une fable. Peut-être que ceux qui l’on inventée voudraient que ça arrive, mais ça ne l’est pas encore.


Depuis la crise togolaise, ils sont nombreux ces togolais qui pensent que, l’opposition a montré au pouvoir ce à quoi elle est capable à travers la rue, mais n’a pas su capitaliser les choses. Que pensez-vous ?

A ce niveau, si je dis que les gens ont menti, je ne serai pas en phase avec moi-même. Je suis d’accord que nous avons mis dans la rue un monde innombrable. Dans certains pays, ils n’en n’ont pas eu autant pour changer l’ordre politique. Le problème qui se pose lorsque vous êtes plusieurs et différents, c’est celui de l’option. Nous sommes 14 partis politiques, nous voulons qu’il y ait alternance, c’est ce que les populations veulent, au-delà des revendications que nous posons. Maintenant, que faire ?

Nous sommes d’idéologies politiques différentes, et nous n’avons pas les mêmes conceptions de la conquête du pouvoir. Certains disent qu’il n’est même pas sûr que nous avons les mêmes objectifs. Dans cet environnement, comment harmoniser nos vues pour parvenir à une option commune de lutte ? Sans oublier que même si nous sommes dans une union de l’opposition, les décisions sont déterminées par les rapports de force. Je pense que nous n’avons pas réussi à définir dès le départ une option de lutte. Même le dialogue n’était pas retenu comme une option de départ. Mais la lutte continue, les populations sont déterminées et très nombreuses dans la rue. La question qui est déterminante aujourd’hui, et si le dialogue n’aboutissait pas, que faire ?

Dans cette dynamique et vue les élections qui pointent à l’horizon, l’opposition prendra part aux élections sans aucune stratégie ? Comment ?

L’option électorale n’est pas encore envisagée au sein de la coalition des 14. Les problèmes que posent les élections au Togo, tout le monde les connait. La lutte que nous sommes en train de faire au sein de la coalition, consiste à assainir le cadre électoral, et ça fait partie de nos revendications fondamentales. Nous sommes des partis politiques, nous ne pouvons pas refuser d’aller aux élections. Mais ce que le pouvoir RPT-UNIR est en train de faire n’est pas acceptable. En même temps qu’il dit être favorable au dialogue, il prépare les élections. Je peux vous assurer qu’il n’y a pas encore de réflexion au sein de la coalition pour la participation aux élections.

Mais le temps joue contre vous à la coalition ?

Oui, mais tout dépendra des rapports de force sur le terrain. Nous travaillons à cet effet.

Si l’option électorale n’est pas encore envisagée, est-ce à dire que, vous allez laisser le champ libre au pouvoir d’être seul sur le terrain pendant les législatives, une élection capitale ?

Non, il est évident que, nous ne laisserons pas le pouvoir organisé seul les élections et y participer seul ; ça n’est pas possible. Les élections législatives constituent des élections majeures, de même que les locales. Nous irons à ces élections mais pas dans n’importe qu’elle condition. C’est pour ça que je disais, l’important pour nous à la coalition, c’est d’abord de mobiliser davantage les populations. D’ailleurs c’est pourquoi certains partis ont décidé de parcourir les quartiers pour faire intéresser toutes les populations aux manifestations. Ce qui est important, c’est de mobiliser les populations, faire en sorte que nos manifestations soient plus denses, et vous verrez tout sera réglé.

Qu’est-ce que les gens vous disent quand vous sillonner les différents quartiers pour les sensibiliser ?

Ce que les gens nous disent, c’est que la lutte a trop duré et qu’ils sont fatigués. C’est ce qui explique d’ailleurs la démobilisation. Beaucoup ne sont pas pour l’option du dialogue, car ils estiment que, pour faire partir ce régime, et réaliser l’alternance, ce n’est pas par le dialogue. Nous leur répondons, dans ce cas, vous ne devez pas rester à la maison. Vous devez nous rejoindre dans la rue.





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