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Le Combat du Peuple N° 947 du

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Exigence d’un Gouvernement de transition/Un cas avéré de la politisation à outrance des associations de défens des droits de l’Homme
Publié le lundi 12 fevrier 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Le Front citoyen TOGO DEBOUT réclame une place au prochain dialogue intertogolais
Lomé, le 26 décembre 2017. Maison de la Santé. Conférence publique du Front citoyen TOGO DEBOUT. Ce Mouvement citoyen réclame une place au prochain dialogue intertogolais.


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Les associations togolaises qui prétendent défendre les droits des citoyens poussent ces dernières années dans notre pays comme des champignons. Ces associations se regroupent, pour la plupart, au sein de l’Organisation de Défense des Droits de l’Homme (ODDH). Cependant, il nous a été donné de constater une certaine accointance avec les partis politiques de l’opposition dont elles se font volontiers le relai et reprennent subtilement leurs slogans c’est-à-dire sous une forme édulcorée. C’est ainsi qu’on a surpris, à plusieurs reprises, des responsables d’associations de défense livrer sur les médias une guerre sans merci aux dirigeants togolais taxés à tort ou à raison de chantres de la violation des droits de l’homme sans qu’aucune preuve concrète ne soit apportée pour justifier ces allégations.

Sous d’autres cieux, ce sont les associations de défense des droits de l’homme qui se font le porte-voix des sans-voix et concourent, à l’instar des associations syndicales, au respect des libertés individuelles. Au Togo, à quoi assistons-nous ?

Les associations censées défendre les causes justes ne lésinent sur aucun moyen lorsqu’il s’agit de fustiger avec véhémence les cas d’arrestations et de détentions arbitraires, de tortures, de gardes à vue prolongées, des crimes économiques etc. dans un contexte politique. Le comble c’est que ces associations versent systématiquement dans la récupération politique des faits et font des amalgames en appelant, à chaque fois, le Chef de l’Etat ou le Gouvernement au lieu d’apporter des éléments de preuve susceptibles de remettre en cause ou de confirmer la culpabilité des « victimes » dont elles défendent la cause.

De par le passé et surtout après l’enclenchement du processus démocratique en 1990, plusieurs actions ont été menées par les organisations de la société civile pour dénoncer les pratiques liberticides. Mais, là où le bât blesse, c’est lorsque les associations de défense des droits de l’homme ont toujours le coupable désigné dans le camp du pouvoir et refusent obstinément de parler des violations des droits de l’homme faites par les responsables des partis de l’opposition ou leurs militants déchainés pendant les manifestations organisées ou spontanées.

Cette façon manichéenne de procéder a, pendant longtemps, empêché la manifestation de la VERITE suite aux violences post-électorales et aux manifestations politiques violentes qu’a connues notre pays depuis le régime d’EYADEMA jusqu’à l’arrivée au pouvoir de son fils.

Ce qui a fait dire à un observateur que l’action des associations de défense des droits de l’homme se politise de plus en plus au détriment du bien-être, du plein épanouissement et du bonheur du citoyen togolais investi des droits et des devoirs.

A titre d’illustration, la hargne et la voracité avec lesquelles les défenseurs des Droits de l’Homme s’étaient emparés de la situation engendrée par les manifestations du Parti National Panafricain le 19 août 2017. Jusqu’à cette date, tous les acteurs (politique et société civile) étaient conscients de la nécessité des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Si les lignes semblaient ne pas bouger au point de créer un enlisement, c’est à cause de la finalité et de l’interprétation que chacun se faisait de la mise en œuvre de ces réformes depuis la signature de l’Accord Politique Global en 2006. Avec l’avènement du PNP et la création de la Coalition des 14 partis, voilà que les associations de défense de droits de l’homme s’époumonent dans le dossier du dialogue politique devenu un véritable serpent de mer.

Tout porte à croire que ces associations sont en mission commandée pour damer le pion à l’action du pouvoir sur le plan politique.

N’en témoigne que leur empressement à mettre la charrue devant le bœuf pour réclamer à tue-tête la libération des auteurs de voies de fait et autres actions criminelles perpétrées par les militants de l’opposition avant l’ouverture du procès de mis en cause actuellement en détention préventive en raison de la gravité réelle des faits incriminés.

Pour ce qui est de l’organisation du dialogue politique, les associations de la société civile ont fait des sorties intempestives à l’instar de la coalition des 14 partis de l’opposition pour exiger la réaction du Président de la République qui, à leurs yeux, est le nœud du problème.

Pour notre part, nous pensons que lorsque des organisations de la société civile manifestent avec les partis politiques sur un terrain purement politique, il y a problème.

En l’espèce, un regroupement d’organisations de défense de droits de l’homme pousse l’outrecuidance jusqu’à exiger l’ouverture d’une période transitoire, à l’issue du dialogue politique en perspective à partir du 15 février prochain. C’est tout simplement ubuesque. Le front citoyen « Togo Debout », puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait de cette exigence un impératif en arguant que « Aucun compromis sur le dos du peuple ne saurait être accepté. Il faut mettre en œuvre un gouvernement de transition et non d’union qui aura comme mission la création des institutions justes pour notre pays, ce qui permettra le déverrouillage des institutions actuelles » lit-on au point 2 de la déclaration faite par cette organisation le 7 février dernier.

A notre humble avis, il n’y a pas de crise institutionnelle au Togo. Pourquoi le front « Togo Debout » préconise-t-il alors cette solution extrême ? On se demande où allons-nous si l’achoppement de la mise en œuvre des réformes politiques devait constituer des motifs de remise en cause des institutions de la République.

En tout état de cause, c’est au pouvoir que revient la responsabilité de faire les reformes. Quitte à l’opposition de revenir à la charge une fois qu’elle aura pris les rênes du pays. Ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis d’Amérique sous la mandature de Donald TRUMP est un cas patent.

En aucun cas, l’on ne saurait faire du consensus ou des compromis politiques une règle de gouvernance dans une démocratie.

Il est plus qu’évident que la finalité du dialogue politique en vue au Togo est d’aplanir la tension qui prévaut au sein de la classe politique et d’offrir l’occasion aux uns et aux autres d’apporter leur contribution aux réformes envisagées. Ni plus ni moins.

Ceux qui passent leur temps à parler de changement de gouvernement ou de changement à la tête de l’Etat à l’issue de ce dialogue ne font qu’amuser la galerie. Ils ont intérêt à relire la Constitution de 1992 qu’ils réclament à cor et à cri.

Les maigres acquis de notre pays en matière de consolidation et de construction d’un Etat de droit seraient complètement remis à plat s’il advenait que ceux qui se servent de la rue comme tremplin à l’assouvissement de leur dessein inavouable, atteignent leurs finalités obscures. Il faut donc savoir raison garder.

Les associations de la société civile notamment le front « Togo Debout » et Cie ont mieux à faire que de prédire l’issue d’un dialogue politique dont on ne connaît même pas encore les tenants et les aboutissants.

A aucun moment, on n’a vu ces fameux défenseurs des droits de l’homme se préoccuper, avec la célérité qu’on leur connait, du cas des malades qui voient leurs droits bafoués dans les hôpitaux et qui, par la suite, meurent en silence, des cas de nos compatriotes écrasés et malmenés par leurs employeurs au sein des sociétés privées, de ceux des patrons qui s’opposent obstinément au paiement du SMIG en vigueur à leur employés, à celui des élèves de l’enseignement réduits à marcher dans les rues pour réclamer le retour de leurs enseignants en grève.

Dès lors, la question se pose de savoir si ceux qui voient leurs droits constamment violés (dans les domaines autres que la politique) sous le regard débonnaire des associations de défense des droits de l’homme sont moins Togolais que leurs compatriotes impliqués dans les dossiers politiques et qui bénéficient du soutien constant des ODDH.

Si en matière des droits de l’Homme, les considérations politiques prennent le pas sur les urgences sociales, n’y-a-t-il pas péril en la demeure ?

Les sorties intempestives et le traitement à la carte des cas de violation des libertés individuelles au Togo par les associations de défense des droits de l’homme frisent une manipulation et une instrumentalisation qui consacrent la politisation à outrance des ODDH au Togo. Une situation qui doit interpeller les Togolais dans le sens de remettre la pendule à l’heure pendant qu’il est encore temps. Chacun doit connaître sa place au sein de la société. Autrement, c’est la porte ouverte à la chienlit.





Julles
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




Les grandes attentes du Mouvement TOGO DEBOUT du dialogue intertogolais 2018
Publié le: 10/2/2018  | 


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