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Bassar-Dankpen: La diaspora hausse le ton
Publié le mercredi 14 fevrier 2018  |  Icilome




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Les Fils et filles des préfectures de Dankpen et de Bassar à l’étranger dans une tribune ne décolèrent pas. Réunis au sein du "Mouvement de la Diaspora Bassar-Dankpen", ils dénoncent l’isolation dont sont victimes ces deux localités au Centre-Est, seulement sollicitées pour servir de bétail électoral sur fond de «marches de soutien» au pouvoir.


Dans un communiqué, les fils et filles de Bassar et Dankpen dans la diaspora, dénoncent le délaissement desdites localités depuis des décennies, de la gouvernance de Général Eyadéma à celle de son fils. «Bassar et Dankpen ont été laissés pour compte en termes d’infrastructures d’éducation, de santé, de formation professionnelle des jeunes ou de valorisation du patrimoine culturel» écrivent-ils.

Certains des rares investissements sociaux entrepris par des expatriés ou des fils de la localité pour fournir de l’eau potables, des soins de santé, la formation des jeunes ou de l’électricité à la population ont été détournés pour le canton de Pya selon la déclaration qui ne manque pas d’attirer la vigilance de l’opinion sur le fait que quelques «personnalités sombres desdites localités aient été associées par le régime pour berner les populations». Ils citent le controversé Charles Kondi Agba comme chef de file de ces cadres du milieu qui ont contribué à endormir leurs frères et sœurs, des décennies durant au profit d’un règne «de détournements, de gestion chaotique des ressources nationales» avec pour résultats prévisibles: des crises dans tous les secteurs pendant que les mêmes gouvernants continuent de se réunir, dilapidant les ressources nationales au nom de la "sagesse".

Pour couronner le tout, des cadres de Dankpen et Bassar avec l’appui des «préfets militaires» desdites circonscriptions sortent les élèves, apprentis des centres d’apprentissage pour des marches intempestives de soutien à Faure Gnassingbé. «Comment expliquer qu’on continue d’organiser des marches de soutien au chef de l’État dans un pays où l’école est en crise, les hôpitaux sont des mouroirs et que manger une fois par jour revient à un miracle(...) N’eut été l’appui gigantesque de la diaspora par des transferts monétaires, de quoi vivrait ce bétail que vous délogez à volonté pour vos marches d’un autre siècle?» posent-ils.

Pour finir, l’association de la diaspora Dankpen-Bassar rappelle que les populations de ces localités sont éprises de changement, raison pour laquelle elles ont élu des députés de l’opposition les législatives dernières, dénoncent les suffrages massifs frauduleusement accordés à Faure Gnassingbé lors de la présidentielle de 2015 et exige par conséquent l’arrêt de répressions sur les «manifestations démocratiques de l’opposition» à l’affût de menaces sur le député Targone Simbiri dont les détracteurs ont obtenu la levée de l’immunité parlementaire.

Ils appellent leurs frères et sœurs au pays à «rester vigilants et mobilisés».
... suite de l'article sur Autre presse


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