Pouvoir et opposition se retrouvent ce jeudi 15 février pour essayer de mettre fin à la crise politique qui dure depuis le mois d'août dernier. Une coalition d'opposition manifeste tous les quinze jours pour réclamer le retour à la Constitution de 1992, notamment parce qu'elle prévoit la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels. Le dialogue attendu depuis des mois doit commencer ce jeudi, en présence des facilitateurs, le ministre d'Etat guinéen Tibou Kamara et le ministre ghanéen de la Sécurité, Albert Kan-Dapaah.
Depuis novembre dernier, le dialogue politique peine à démarrer. Et aujourd'hui encore, plusieurs zones d'ombre menacent le processus.
Les discussions politiques ne vont pas vraiment commencer ce jeudi. La journée sera consacrée aux travaux d'un comité préparatoire. Composé de représentants du gouvernement, de l'opposition et du parti majoritaire, ce comité va devoir éclaircir plusieurs points importants.
Au coeur des débats : les fameuses mesures d'apaisement. L'opposition réclame la libération des personnes arrêtées dans le cadre des manifestations des derniers mois. Elle estime à 90 environ le nombre de détenus.
L'opposition demande également la libération de sept personnes incarcérées dans une tout autre affaire, celle des incendies des marchés de Lomé et Kara en 2013. Plusieurs membres de l'opposition avaient été arrêtés après ces incendies et l'ANC affirme que sept se trouvent toujours en détention aujourd'hui.
Leur sort et celui des personnes arrêtées dans le cadre des manifestations doit être étudié en priorité ce jeudi. Mais ce n'est pas tout, le comité préparatoire doit aussi fixer un calendrier et établir qui participera au dialogue proprement dit.