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Jeune Afrique N° 2979 du

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Économie

Pauvre classe moyenne !
Publié le jeudi 15 fevrier 2018  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Quartier administratif de la capitale togolaise
Lomé, le 25 février 2017. Immeuble abritant le CASEF (Centre administratif des services économiques et financiers).


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par Alain Faujas
Alain Faujas est spécialisé en macro-économie (mondiale et tous pays) ainsi qu'en politique intérieure française.




Alain Faujas s'interroge sur sur le concept de classe moyenne en Afrique : cette classification statistique recouvre-t-elle une réalité sociale ?

En 2011, la BAD avait fait le buzz en affirmant que la classe moyenne africaine était en pleine expansion et comptait 327 millions de personnes, soit plus que l’indienne ! Les cabinets Deloitte et McKenzie avaient aussitôt fait miroiter des marchés très porteurs pour les produits de grande consommation, et les analystes avaient prédit l’avènement d’une vraie démocratisation portée par ces classes montantes.



En 2018, on est plus raisonnable, et la conférence organisée par l’Institut français des relations internationales (Ifri), le 25 janvier à Paris, a rappelé qu’il n’y a pas une, mais des classes moyennes. Abebe Shimeles, directeur de la recherche à la BAD, en dénombre trois : une dont les membres disposent de plus de 20 dollars par jour et par personne, une autre où leur revenu oscille de 20 à 4 dollars, et une troisième où il varie de 4 à 2 dollars.

Une classe fragile

Leurs caractéristiques fluctuent beaucoup d’un pays africain à l’autre. « Ce n’est pas parce qu’on a créé un groupe statistique qu’il a une existence sociale », estime Dominique Darbon, professeur à Sciences-Po Bordeaux, qui estime que 60 % de cette fameuse classe dispose de seulement 3 ou 4 dollars par jour et par personne. Qu’un coup de froid conjoncturel survienne, et ils rebasculent dans la pauvreté.

Florence de Bigault, directrice d’Ipsos pour l’Afrique francophone, localise la classe moyenne supérieure dans les villes où en font partie entre 14 % (Douala) et 22 % (Lagos) de la population. Cette catégorie « se projette dans l’avenir, elle fait preuve de résilience, juge-t-elle, et il est possible de lui vendre des yaourts et des véhicules d’occasion ».


«Ces classes sont la variable d’ajustement et le signe de santé d’une économie », analyse-t-elle, soulignant que 74 % des sondés à Lagos disent avoir des revenus variables. Car ceux-ci sont beaucoup moins stables que ceux des classes moyennes des pays développés.
... suite de l'article sur Jeune Afrique


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