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Togo/ Promotion rampante aux crimes économiques et course acharnée pour leur prescription 25 milliards pour l’e-gouvernement inexistant ; 15,5 milliards pour PDRI-Mô de Djarkpagan invisible
Publié le jeudi 15 fevrier 2018  |  Le Correcteur


© aLome.com par Parfait
Lancement du 1er concours de développement des applications web et mobiles innovantes du Togo, APPS TOGO.
Lomé, le 1er septembre 2015. Ministère des Postes et de l`Economie numérique. APPS TOGO a pour objet de contribuer au développement de la filière numérique en terre togolaise, et surtout de mettre l`innovation au coeur du développement du Togo.


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A l’occasion de son 2ème anniversaire d’existence, le confrère en ligne « La Gazette du Togo » a organisé samedi 10 février à Lomé une rencontre d’échanges avec des acteurs du monde sociopolitique, économique et des médias. Plusieurs panels ont meublé la rencontre dont celui concernant la situation de l’économie du Togo avec le député Ouro-Akpo Tchagnao.

Dans son exposé, le député de l’Alliance Nationale pour le changement (ANC) a avancé quelques exemples précis de gabegie qui ont glacé toute l’assistance. On a souvenance que le 14 décembre 2010, les institutions de Bretton Woods ont admis le Togo au sein des Pays Pauvres Très Endettés (PTTE). Une décision au lieu d’être une honte pour le pays, a été plutôt célébrée avec faste par Faure Gnassingbé et son groupe.Pour cause.

Avec l’initiative PPTE, le Togo avait bénéficié d’une réduction de 80% de sa dette extérieure. La dette publique du Togo est passée de 1244 milliards à 767 milliards soit 46 % du PIB. A l’époque, le représentant résident de la Banque Mondiale au Togo avait cru que le Togo devrait saisir l’occasion ,à travers une bonne politique publique pour modifier la structure de son économie et amorcer les bases de l’émergence au plus tard en 2030.

C’est ainsi qu’un programme faramineux a été initié autour de la Stratégie pour la Croissance Accélérée et la Promotion de l’Emploi (SCAPE), qui à l’heure du bilan, n’a pas comblé les attentes. Pour le député de Tchaoudjo, tous les fonds collectés ici et là ont été détournés ou mal gérés à travers des projets mal ou parfois non exécutés. Il cite pèle-mêle des cas révoltants.

-L’agriculture avec le Projet de Développement Rural Intégré à la pleine de Mô (PDRI-MÔ) évalué à 15,5 milliards, lancé depuis le 3 janvier 2011 à Djarkpanga pour la période de 2011 à 2016, à ce journ’a rien donné. « Plus grave, le ministre de l’Agriculture, le Colonel Ouro-Koura Agadazi a obtenu en 2015 une aide sous forme d’emprunt du gouvernement indien à travers Exingbank Inde sans que personne à ce jour ne puisse connaître les tenants et les aboutissants de ces fonds que le ministre affirme avoir déposé dans un compte sans signataire à l’UTB »,
a-t-il indiqué.

S’agissant du Fond National de la Finance Inclusive (FNFI) qui bénéficie chaque année d’une subvention de l’Etat de 5 Milliards et même plus en périodes électorales, tous ses fonds sont gérés sans aucun contrôle et placés dans des comptes privés à Ecobank, UTB, et autres selon le bon vouloir de la ministre du Développement à la Base, Victoire Tomégah-Dogbé a en croire le député.

-E-gouvernement qui au départ avait été annoncé pour un financement de Exingbank chine pour 7 milliards a été évalué à 25 milliards à l’arrivée sans que le projet soit opérationnel. La ministre de la Poste et de l’Économie Numérique Cina Lawson n’a donné aucune précision aux députés.

-La constitution de la nouvelle aérogare qui a coûté plus que les 75 milliards prévus puisque tout le matériel roulant et bien de choses ont été remplacés après un an d’exercice pour cause de qualité défectueuse. De même, selon le député plusieurs routes comme le contournement d’Alédjo, la route Lomé -Vogan-Anfoin ont été doublement financés sans résultats convaincants avec comme dénominateur commun le programme de préfinancement tant vanté par l’ancien ministre d’État de l’Économie et des Finances, Adji Otèth Ayassor.

«Aujourd’hui, tous ces préfinancements ont laissé une ardoise très lourde qui par une alchimie a été apurée par des emprunts adossés d’une part par le SUKUK- TOGO 2016 d’un montant de 154 milliards auprès de la BID et d’un programme de facilité élargie de crédit avec le FMI pour plus de 300 milliards. Il s’agit là ni plus ni moins, d’une prime à l’impunité car à ce jour, aucune personne n’a été inquiétée pour malversations, alors que selon la jurisprudence, les crimes économiques sont légalement prescrits après un délai de 5 ans si aucune juridiction n’a été
saisies. On comprend alors pourquoi la minorité pilleuse se bat pour que le mandat de leur champion aille audelà de 2020, délais de prescription de tous les crimes économiques
commis avant 2015 », a-t-il dit.

A la question de savoir que faut-il faire pour améliorer la situation de l’économie du Togo, le ministère de l’Économie et des Finances répondant en sa qualité de commissaire du gouvernement, devant la commission des finances de l’Assemblée Nationale a reconnu qu’il faut un programme d’assainissement rigoureux de la gestion des finances publiques. La question que l’on doit se poser, est de savoir en quoi consiste l’assainissement des finances publiques pour un gouvernement truffé de pilleurs des ressources de l’État ?

Il importe que la société civile et les députés prennent leur responsabilité pour arrêter l’hémorragie.

K.A.

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