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Le Combat du Peuple N° 947 du

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Le temps de la vérité et de la raison/Un éléphant dans un magasin de porcelaine: Mgr Kpodzro, symbole de la faillite politique au Togo
Publié le lundi 19 fevrier 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
A la veille de l’ouverture du dialogue inter togolais, Mgr Kpodzro, exprime son vœu d`un retour à la Constitution de 1992
Lomé, le 14 février 2018. A la veille de l’ouverture du dialogue inter togolais, l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Kpodzro, exprime son vœu d`un retour à la Constitution de 1992. Au cours d’une conférence de presse tenue en son domicile à Amandahomé, l’ancien président du Haut Conseil de la Transition demande aux parties prenantes au dialogue d’opter pour un retour à la Constitution de 1992 dans son intégralité, pour le plus grand bonheur des Togolais. Outre cette recommandation, il demande au Chef de l’Etat actuel, Faure GNASSINGBE, de s’abstenir de se représenter à la présidentielle de 2020. Le prélat est largement revenu sur son parcours, depuis ses études jusqu’à ses incursions dans la vie politique, en passant par ses déboires avec le régime Eyadèma.


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Dans la foulée du discours de la Baule prononcé par l’ancien Président français, François MITTERAND, au début des années 1990, le précarré français, en Afrique de l’Ouest, était entré en ébullition.

Le tout premier pays qui avait connu l’embrasement était notre voisin de l’Est déjà en situation pré-insurrectionnelle.

De fil en aiguille, les Béninois avec leur patriotisme avéré, avaient finalement convenu de se réunir en conférence nationale pour trouver des solutions à leurs divergences et réconcilier le pays avec lui-même.

Le choix a été porté sur un homme de Dieu capable de présider ces Assises nationales pour sortir le Bénin de la tourmente. Monseigneur Isidore de SOUZA, puisque c’était de lui qu’il s’agissait, a été adoubé.


Durant toute cette période de confrontation qu’était la Conférence Nationale, ce prélat qui aimait profondément son pays, avait fait preuve d’une sagesse extraordinaire et d’une prudence de Sioux pour conduire les débats vers une finalité honorable c’est-à-dire la Réconciliation et la Paix. Sa capacité intrinsèque, son discernement et son doigté ont été les éléments clé de cette réussite. A aucun moment, il n’a cherché ni tenté d’humilier le Président de l’époque, feu Mathieu KEREKOU, qui avait dirigé, pendant plus de 18 ans, le Bénin avec une main de fer. Mgr de SOUZA avait arrondi les angles, aplani toutes les aspérités et conduit le bateau à bon port. C’est ce savoir-faire et cet amour pour la patrie qui a fait qu’aujourd’hui, le Bénin est considéré, à juste titre, dans la sous-région, comme le berceau de la démocratie. Nous avions donc un précédent qui devait nous inspirer. En d’autre terme, nous devons emboiter le pas à nos voisins.

Par contre, le Togo, notre pays, n’a pas joué le jeu parce qu’un homme n’a pas voulu rentrer honorablement dans l’histoire. Le choix porté sur Mgr Philippe Fanoko KPODZRO, Archevêque de Lomé à l’époque, pour présider le bureau de la Conférence Nationale déclarée souveraine par la majorité des participants, a été un fiasco. Car, Mgr KPODZRO n’est en rien comparable à son collègue du Benin, Mgr de SOUZA. Il avait fait tout le contraire de ce qui devait être fait. Il avait surtout fait ce qu’il ne devrait pas faire.


Au lieu de s’investir de tout son cœur pour réunir les Togolais, leur permettre de recoller les morceaux, d’accorder leurs violons et de parvenir à une issue salutaire pour tous, notre prélat démagogue, dénué de toute sagesse, influençable à merci, a commencé à jeter de l’huile sur le feu en utilisant la fameuse phrase de MIRABEAU à savoir : « Nous sommes réunis ici par la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ». La question ici est la suivante : qui était MIRABEAU ? (Lire son portrait en encadré). Est-ce que cet homme est un exemple à suivre dans les circonstances qui étaient les nôtres ? Est-ce que la réalité de notre pays correspondait à la vision de cet homme controversé ? Ce faisant, notre prélat a, du coup, armé les esprits dès le départ et toutes les divergences constatées entre les Togolais étaient ainsi devenues irréconciliables. De la sorte, Mgr KPODZRO s’était érigé en véritable symbole de la faillite de la politique au Togo.

Lorsqu’un homme de Dieu avait adopté un comportement aussi haineux et guerrier, c’est la République qui était en péril.

L’échec de la Conférence Nationale était un boulet que le Togo a trainé jusqu’à présent. Et c’était la faute à KPODZRO, le va-t-en-guerre.

Après la fin calamiteuse desdites assises qui ont laissé un arrière-goût amer de dénigrement, de diabolisation et de d’humiliation au Président EYADEMA, à son camp et à son ethnie d’une part, et d’autre part, un sentiment de victoire et de suprématie au camp d’en face c’est-à-dire ceux qui ont nourri l’illusion d’agir au nom du peuple tout en abandonnant une partie de ce même peuple au bord de la route au lieu de l’unir, Mgr KPODZRO fut élu, par la suite, président du Haut Conseil de la République (HCR), le Parlement de transition.


A ce poste également, au lieu de tirer leçon de l’échec de la Conférence nationale, il avait poursuivi dans la voie de l’intolérance, de l’exclusion et avait laissé les extrémistes prendre le dessus en décidant la dissolution du parti RPT, un véritable casus belli, avec les conséquences désastreuses que l’on sait : les Parlementaires avaient alors été pris en otage et copieusement violentés par les soi-disant éléments incontrôlés des FAT.

Rappelons que c’est sous l’égide de Mgr KPODZRO que la constitution de 1992 a été votée dans un climat d’effervescence malsaine.

Aujourd’hui, on ne s’étonne guère d’entendre ce prélat gâteux revenir à la charge pour débiter des absurdités indignes d’un homme de son rang et de son âge soi-dit en passant, pour défendre une constitution bancale.

La sortie caricaturale qu’il a faite la veille du jour de l’ouverture des préliminaires du dialogue est destinée incontestablement à plomber le dialogue. C’est donc fait à dessein. C’est la preuve que KPODZRO est un fouteur de merde. Tout se passe comme si l’évêque est tombé sur la tête et a perdu le sens des réalités. On se demande quelle mouche l’a piqué. Il se croit en 1991 ? Le moment choisi pour s’exprimer n’est pas approprié. En tant qu’homme de Dieu, il ne lui appartient pas d’anticiper en faisant une intrusion intempestive sur la scène politique pour influer sur les résultats du dialogue à venir. Il est allé trop loin et a démontré que sa posture vindicative ne permettra pas aux Togolais de se retrouver. On comprend maintenant que certains satans en soutane se servent de l’Eglise pour étancher leur soif de vengeance.



Oui, Monseigneur KPODZRO n’a aucune notion de démocratie et n’aime pas le peuple togolais. Autrement, il ne publierait pas un pamphlet de 25 pages à la veille de l’ouverture du dialogue et vociférer sur les médias comme un enragé.

En effet, dans le même registre, pendant les troubles sociopolitiques des années 90, ce prélat avait pris la tête d’une marche de protestation pour se rendre à Lomé II. Le Combat du Peuple avait alors condamné la démarche de KPODZRO. A partir de ce moment, toutes les librairies catholiques du Togo ont cessé de vendre le Combat du Peuple sur tout le territoire national. Néanmoins, le Combat du Peuple continue à paraître, n’en déplaise à KPODZRO.

Mgr KPODZRO est un prélat qui confond vitesse et précipitation, un extrémiste qui veut se venger coûte que coûte et qui ne sait pas pardonner. C’est triste. Il aurait dû opter carrément pour la politique depuis qu’il avait quitté la tête de l’Archevêché de Lomé. Ce serait plus honnête de sa part et personne ne trouverait rien à y redire, puisqu’il est togolais.

L’histoire retiendra que KPODZRO a lamentablement échoué dans la mission de réconciliation qui lui avait été confiée par les Togolais en détresse dans le but de se retrouver pour un vivre ensemble et un mieux-être commun. Il a échoué et continue avec entêtement à persister sur le chemin de la haine et de l’exclusion. Le cas de Mgr BARRIGAH est pourtant là pour l’inciter à mieux faire. Son jeune frère a réussi sa mission en produisant un rapport devenu une référence.


Ce qu’il faut expliquer, c’est que KPODZRO cultive une idéologie de posture. Autrement, il aurait dû se taire et laisser les acteurs politiques s’occuper de l’essentiel qui est le dialogue pour trouver des solutions idoines aux maux dont souffre notre pays.

En intervenant, a priori, il se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. KPODZRO a raté le coche à 88 ans. Nous ne le condamnons pas parce qu’il a exprimé son point de vue. C’est le moment choisi qui a tout vicié. Que Dieu le bénisse malgré tous ses péchés.

D’après Jean-Jacques ROUSSEAU, « il faut bien mentir quelquefois quand on est évêque ». Mais KPODZRO a dépassé les bornes.

Rodrigue

... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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