Les discussions de la première journée du 27è dialogue inter-togolais ouvert lundi par le Président ghanéen Nana Akufo-Addo auraient été très houleuses entre la délégation de l'UNIR, parti au pouvoir et la coalition des 14 partis politiques de l'opposition. L'ordre du jour relatif aux mesures d'apaisement a été la première pomme de discorde entre les deux camps. L'opposition est arrivée à obtenir la grâce présidentielle pour 45 détenus et devrait s’engager à suspendre les manifestations de rues. Le dialogue est suspendu pour reprendre le vendredi 23 février prochain.
Après plusieurs heures d’incompréhensions, les participants au dialogue étaient parvenus à quelques avancées lundi. La première avancée porte sur l’inclusivité des discussions. A ce sujet, l’opposition a concédé finalement la participation du gouvernement togolais. En retour, elle augmentera le nombre de ses délégués en fonction du nombre de la délégation gouvernementale.
C’est ce compromis qui explique la présence lundi aux travaux des ministres de la Justice, Pius Agbetomey, de la Sécurité et de la Protection Civile, Yark Damehame, de l’Administration territoriale de la Décentralisation et des Collectivités Locales, Payadowa Boukpessi et de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme Administrative, Gilbert Bawara.
Les discussions ont été très houleuses sur les mesures d'apaisement relatives à la libération des personnes interpelées dans l'affaire des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara et les militants arrêtés lors des récentes manifestations.
A ce sujet, Nana Akufo-Addo s'est entretenu avec son homologue togolais, Faure Gnassingbé. A l'arrivée, le Chef de l’Etat togolais a décidé d'accorder une grâce présidentielle à 45 détenus sur la liste des 102 personnes dressée par l'opposition.
Pendant ce temps, 7 personnes détenues dans l'affaire des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara seront présentées aux juges mercredi afin d’une libération provisoire. En ce qui concerne les autres détenus, leurs dossiers seront examinés au cas par cas.
Il est demandé à la coalition de suspendre les manifestations publiques pendant le dialogue. De même, le gouvernement a accepté considérer la demande de suspension des préparatifs d’organisation des élections locales et législatives.
Par ailleurs, pour permettre aux protagonistes de réfléchir aux discussions du premier jour, le facilitateur dans la crise togolaise a décidé de la suspension des pourparlers. Les discussions reprendront le vendredi 23 février dans l'après-midi, toujours sous l'égide du Président facilitateur Nana Akufo-Addo.... suite de l'article sur Autre presse
Le Président Akufo-Addo salue les principaux protagonistes du dialogue intertogolais 2018 Publié le: 19/2/2018 |