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Dialogue au Togo: des avancées au terme de la première journée
Publié le mardi 20 fevrier 2018  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Ouverture du dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise
Lomé, le 19 février 2018. Coupole de l`hôtel du 02 FEVRIER. Ouverture du 27e dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise, dont celle du facilitateur Nana Akufo-Addo. Le Président Akufo-Addo.


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Communiqué sanctionnant les travaux préparatoires du dialogue 2018
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Lomé - Le dialogue ouvert lundi à Lomé entre le pouvoir et opposition après six mois de crise politique au Togo, a connu de premières avancées au terme d’une longue journée de discussions qui ont été suspendues jusqu’à vendredi.

Le premier jour des débats, qui s’est déroulé à huis-clos en présence du président ghanéen Nana Akufo Addo, facilitateur dans la crise, ont été largement dominés par les "mesures d’apaisement" exigées par l’opposition.

"Les discussions se sont déroulées dans une bonne ambiance et ont abouti à des conclusions fructueuses. Les travaux sont suspendus jusqu’à vendredi pour donner le temps aux deux parties de réfléchir sur certaines questions qui ont été abordées", a déclaré à la presse Daniel Osei, porte-parole de la délégation ghanéenne.

"Le président togolais a décidé d’accorder une grâce présidentielle à 45 des 92 personnes détenues dans les prisons du pays, à la suite de leur participation aux manifestations. La justice togolaise examinera la situation des autres détenus cas par cas", a-t-il indiqué, faisant référence aux "mesures d’apaisement" exigées par l’opposition.

"Le cas des 7 personnes toujours en détention dans l’affaire des incendies des marchés (de janvier 2013), sera transmis aux tribunaux pour qu’ils étudient leur demande de liberté provisoire d’ici mercredi", a précisé M. Osei.

Le "retour à la constitution de 1992", principale revendication de l’opposition sera également examiné, après l’étape des mesures d’apaisement franchie.

"Les deux parties ont convenu que la délégation gouvernementale sera la bienvenue aux discussions. La coalition augmentera à son tour son effectif en fonction du nombre de représentants du gouvernement", a indiqué M. Osei.

Chacune des deux parties - une coalition de 14 partis d’opposition et le parti au pouvoir (Union pour la République, Unir) - est représentée par sept délégués.

Par ailleurs, le pouvoir et l’opposition ont aussi accepté de suspendre les manifestations jusqu’à la fin du dialogue.

Le dialogue, qui doit durer une dizaine de jours, devrait notamment aborder le rétablissement de la Constitution de 1992 - qui prévoyait un maximum de deux mandats présidentiels -, une transition politique et des réformes électorales.

Depuis septembre, des marches populaires pour demander la démission du président Faure Gnassingbé et la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes.

Le président Gnassingbé a succédé en 2005 avec le soutien de l’armée à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé sans partage le pays pendant 38 ans. Il en est aujourd’hui à son troisième mandat, ayant été réélu lors de scrutins contestés par l’opposition, en 2010 et en 2015.

ek/spb/jhd



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