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L’Afrique, cette ‘merde’ que nous voulons construire…
Publié le mardi 20 fevrier 2018  |  AFRO TRIBUNE


© Autre presse par RFI
Robert Dussey, premier chef de la diplomatie africaine reçu par Rex Tillerson, durant le 1er mandat de D. Trump


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Le mois dernier aura enregistré un tollé en Afrique, suscité par une déclaration du président américain Donald Trump, qualifiant les pays africains et le Haïti de « shithole » — qu’on peut interpréter par « ’merde »’. Une déclaration au demeurant non surprenante pour qui a suivi l’homme dans sa première vie d’homme d’affaires et sa métaphore à un politicien en gagnant (et c’est là qu’existe la surprise) des élections présidentielles américaines à travers un mécanisme qui reste encore à s’expliquer.

S’adresser en ces termes à un vieux contient de plus 1,1 milliard de personnes et la maison future à 40 % de tous les êtres humains pour ne craindre de heurter les égos et le bon sens est, ayons le courage de le dire, malséant. Encore que, l’Afrique est un réservoir de richesse mondiale, ayant construit contre son gré l’Amérique que nous connaissons et que nous pouvons désigner par tout sauf « merde ».

Disons-le sans faire l’apologie de la nullité et de l’afrophobie. Les croyances de Donald Trump et ses sentiments selon lesquels l’Afrique est un continent de « merde » sont quelque chose qui est porté de façon concise et subconsciente par de nombreuses personnes et institutions occidentales.



C’est pourquoi nous devons donner raison au proverbe africain qui dit, « aussi longtemps que les lions n’auront pas leur historien, les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur ». Dans cet univers non équilibré où, il est légitime de faire le choix de parler de l’Afrique et d’écrire notre histoire nous-mêmes, africain. Car, il y a un risque presque évident chez les médias étrangers (et les Africains doivent le plus tôt s’en rendre compte) de souvent peindre le contient à l’aune des clichés racistes et autres considérations fort peu reluisantes, plutôt que d’en faire une terre en perpétuelle mutation, ouverte à l’innovation et fertile aux graines de développement. Oui, c’est comme ça qu’il faut désormais d’écrire l’Afrique, parce qu’au-delà des formatages non actualisés, c’est désormais ce qu’est l’Afrique. Et c’est comme cela ce qu’Afrotribune a décidé de raconter ce continent.

À Afrotribune justement, nous avons parié fort sur le bon côté des choses. Nous voyons l’Afrique sous un spectre à dose élevée de positivisme. Et ce, même s’il est falloir aussi être parfois réaliste et assumer certaines réalités ô combien affligeantes pour nous Africains !

Le continent traverse, comme un Ovni à destination inconnue, une zone de turbulence marquée par des troubles politiques. Et ce n’est en réalité pas nouveau, des peuples défiants leurs propres dirigeants qu’ils sont sensés élire. De Lomé à Kinshasa, de Pretoria, Johannesburg, à Harare, en passant par Yaoundé pu Brazzaville, les politiques ont redéfini les peuples pour les confronter à des maux qui façonnent les perceptions reçues du continent.


L’Afrique fait chaque temps face aux politiciens adorateurs du népotisme, qui ont juré trahir l’ordre mondial de gouvernance qui place les gouvernés aux centres des décisions qui les concernent. Sur le continent africain, existent encore des dirigeants apôtre de la dictature déguisée, prêt à en découdre ou à imaginer des subterfuges pour dribler une constitution, la broder, ou éteindre les aspirations légitimes des peuples. Nous n’allons pas le nier. Nos institutions et dirigeants sont corrompus et vicieux. Nous avons une démographie massive de jeunes chômeurs qui continue de croire en en la magie de l’immigration, tant ils sont truffés d’idées préconçues selon lesquelles le bonheur loge au-delà du Gibraltar.

Nos systèmes éducatifs ont encore des décennies de retard et beaucoup de nos mères continuent à périr pendant l’accouchement. En outre, des millions d’Africains vivant dans des villes urbaines demeurent dans des conditions d’insalubrité criarde et souvent horrible. Nous n’allons pas le désavouer aussi.

Toutefois, l’Afrique n’a pas le monopole sur ces questions. Les Américains représentent 20 % de la population carcérale mondiale. Chaque année, sur le sol américain, plus de 33 000 Américains sont tués par la nouvelle épidémie de violence armée dans ce grand État. Les conflits raciaux et les tensions continuent d’augmenter à un rythme alarmant. Même la puissante démocratie américaine a rétréci et était menacée ces derniers temps. Sur ce continent aussi, la pauvreté continue d’être endémique. Aussi récemment que 2016, les données officielles américaines ont montré que 12,7 % ou 43,1 millions d’Américains vivaient dans la pauvreté.


Pour autant, pourquoi nous n’avons jamais pensé à la « merde » quand on parle des États-Unis ? Pourquoi les prisons ne sont-elles pas la première chose qui vous vient à l’esprit lorsque les États-Unis sont mentionnés ?

L’artiste américain d’origine sénégalaise, Akon en a une fois parlé. Chaque pays et continent a en effet ses problèmes. Mais la différence est que l’Amérique sait comment se « ’polir »’ pendant que nous ne le faisons pas. Et cela a de grandes conséquences pour l’Afrique et la vie de nos peuples. Personne ne veut visiter ou investir dans une « merde ». Mais c’est ce défi que nous autres, nous nous sommes lancé. Parce que nous voulons une Afrique positive. Et c’est à cette mission qu’Afrotribune veut dignement participer.

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