BBC Afrique a interrogé la députée italienne du Parlement européen, Cécile Kyenge, en prélude des élections législatives du 4 mars prochain. Ce scrutin est un enjeu important pour l'Italie et l'Afrique. Cécile Kyenge, membre du Parti démocrate, présente la particularité d'être aussi africaine. Elle est née à Kambove, au Katanga, en République démocratique du Congo. Cette ophtalmologue de profession est la première ministre noire et africaine à siéger dans un gouvernement italien. Menacée de mort par des extrémistes de droite en 2013-2014, elle avait été placée sous la protection de la police italienne.
Entre le 1er janvier et le 15 décembre 2017, 70% de tous les migrants et candidats à l'asile parvenus en Europe depuis la rive sud de la Méditerranée, soit 118.064 personnes, selon l'Organisation internationale des migrations, ont débarqué en Italie. Sur ce total, 90% sont des Africains. Que va-t-il leur arriver si, comme les sondages le prédisent, la droite et le mouvement Cinq Etoiles occupent ensemble près des trois quarts de l'hémicycle ?
Durant la campagne électorale, certains partis ont été très durs envers les migrants. Il y a quelques semaines, un militant d'extrême droite, Luca Traini, a tiré sur plusieurs d'entre eux, blessant six personnes. Le prétexte qu'il a invoqué est qu'un homme de nationalité nigériane est soupçonné du meurtre d'une jeune italienne de 18 ans. Sur ces faits, sur ces enjeux, notre correspondant à Bruxelles, François Misser, a demandé à Cécile Kyenge de réagir.... suite de l'article sur Autre presse