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Ce qu’ont dit les papes sur la mode
Publié le jeudi 1 mars 2018  |  La Croix Afrique


© AFP par FILIPPO MONTEFORTE
Le pape François a choisi la fin du synode sur la famille pour béatifier Paul VI, le pape du concile Vatican II
Dimanche 19 octobre 2014. Rome. Place Saint-Pierre


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Le Metropolitan Museum of Art (Met) de New-York accueillera à partir de mai des œuvres prêtées par le Vatican, parmi lesquelles des anneaux et des tiares portés par différents papes.
Cette exposition intitulée « Corps célestes : la mode et l’imaginaire catholique », entend manifester la corrélation étroite entre la mode et la religion.

Par le passé, les papes ont toutefois tenu des discours prudents sur la mode.
Le Metropolitan Museum of Art (Met) de New-York accueillera à partir de mai des œuvres prêtées par le Vatican, parmi lesquelles des anneaux et des tiares portés par différents papes. Cette exposition intitulée « Corps célestes : la mode et l’imaginaire catholique », entend manifester la corrélation étroite entre la mode et la religion.

Les papes eux-mêmes se sont emparés du sujet dans certains de leurs discours, aux XXe et XXIe siècles, à la fois pour saluer les bienfaits de la mode et mettre en garde contre ses dérives.



Ancré dans la modernité, le vêtement doit rester respectueux de la pudeur


Dès le début du XXe siècle, dans une allocution aux femmes italiennes en 1919, Benoît XV, pape entre 1914 et 1922, a expliqué que la femme catholique devait prouver « son honnêteté par la façon de se vêtir.»

Nul besoin de faire fi de la modernité et de l’élégance pour autant : « Dieu ne vous demande point (…) de rester indifférentes aux exigences de la mode au point de vous rendre ridicules en vous habillant à l’encontre des goûts et des usages communs de vos contemporains », déclarait Pie XII à la Jeunesse féminine d’Action Catholique, en 1941. Mais pour le pape de l’après-guerre (1939-1958), qui a vu les jupes se raccourcir et les épaules se dénuder, un juste équilibre doit être trouvé : « Une jeune fille peut être moderne, cultivée, sportive, pleine de grâce, de naturel et de distinction, sans se plier à toutes les vulgarités d’une mode malsaine ».

Convaincu que l’esprit matérialiste n’avait pas épargné le secteur de la mode, le pape avait profité du VIe congrès international des maîtres tailleurs à Rome en 1954, pour leur dire de « rester toujours conscients de la signification profonde de [leur] travail et de sa finalité humaine. » Trop souvent « provocant », « ignorant toute pudeur », le vêtement tend pour Pie XII à « dégrader et avilir » la personne humaine plutôt qu’à l’« élever » et l’« ennoblir ».

Le port du pantalon par les femmes, par exemple, a fait grincer des dents. En 1960, le cardinal Siri, figure conservatrice, avait adressé un Avertissement à propos du vêtement masculin porté par les femmes. Pour lui, le pantalon était synonyme de refus de la féminité et de rivalité avec l’homme, susceptible d’entraîner vers « la pure sensualité » leurs rapports.

En fait, comme le rappelle le Catéchisme de l’Église catholique publié en 1992 et approuvé par Jean-Paul II, c’est la pudeur qui doit « inspirer le choix du vêtement ». Or cette pudeur, elle se doit d’être « modestie», pour éviter tout « risque d’une curiosité malsaine ».


François Ier, « une nouvelle ère pour l’Église catholique »


Eux-mêmes aux prises avec les codes de la mode, les papes ont fait évoluer les vêtements ecclésiastiques. Benoît XVI, qui a renoncé à sa charge en 2013, considérait que les habits de Rome devaient refléter la splendeur de Dieu. Un faste porté par la maison Gammarelli, famille d’artisans créateurs pour le Vatican depuis 1789.

Cette maison renommée n’habille toutefois plus les papes depuis l’arrivée de François sur la chaire de Saint Pierre. Dès le début de son pontificat, le pape argentin a exprimé le souhait d’une Église pauvre et simple. Un virage qui lui a pourtant valu d’être élu l’homme le mieux habillé de l’année 2013 par le magazine américain Esquire, place plus souvent réservée aux stars du grand écran. « Les choix vestimentaires du pape François ont subtilement annoncé une nouvelle ère pour l’Église catholique », analysait le magazine au moment de l’annonce. Comme quoi, l’humilité peut être à la mode.

Mais le pape François n’en demeure pas moins coquet. L’une des YouTubeuses invitées au Vatican en mai 2016 pour le congrès du réseau mondial d’écoles Scholas Occurentes a suscité l’enthousiasme de l’évêque de Rome. Son univers ? La Britannique Louise Pentland anime une chaîne de mode et de beauté, « Sprinkle of Glitter », suivie par 2,6 millions d’internautes. « Je suis ravi du travail que vous faites, notamment la ligne de produits de beauté, c’est super, lui a lancé le pape. Prêcher la beauté et montrer la beauté aident à neutraliser l’agression ».
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