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Le Combat du Peuple N° 957 du

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Dialogue intertoglais : La quadrature du cercle
Publié le mardi 6 mars 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Ouverture du dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise
Lomé, le 19 février 2018. Coupole de l`hôtel du 02 FEVRIER. Ouverture du 27e dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise, dont celle du facilitateur Nana Akufo-Addo. Photo de famille à l`issue de la session d`ouverture.


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La coalition des 14 partis politiques, partie prenante au dialogue intertogolais, a organisé une conférence de presse le jeudi 1er Mars 2018 pour revenir sur les sujets abordés au cours de la dernière séance du dialogue.

Auparavant, la princesse de l’ambiguïté, Mme JOHNSON-ADJAMAGBO, avait fait des déclarations tendancieuses sur une radio privée de la place toujours concernant le déroulement dudit dialogue

En notre qualité d’observateurs, qu’il nous soit permis de constater que ces deux actes violent de façon flagrante le règlement intérieur consensuellement signé par le parti au pouvoir et la coalition des 14 partis politiques sous le parrainage de la facilitation ghanéenne.

En effet, ce règlement intérieur signé le 18 Février 2018 dispose en son point 8 (communication) ce qui suit : « Pour la sérénité du processus, les parties politiques s’en tiennent au contenu des communiqués. Afin que le processus puisse se poursuivre de manière paisible, les représentants des partis doivent s’en tenir au contenu des communiquées susvisés dans leurs interventions avec les médias ».

Voilà qui a le mérite d’être clair. Cependant, en faisant sur les médias des déclarations accusatrices destinées à culpabiliser la partie adverse, la coalition qui a fait des mesures d’apaisement et de décrispation son leitmotiv, un préalable au bon déroulement des discussions, a violé ses propres préconisations. Comme quoi, c’est souvent le voleur qui crie au voleur.

Par conséquent, nous prenons l’opinion publique nationale et internationale à témoin pour qu’à l’avenir, ceux qui aujourd’hui violent les règles de consensus ne s’érigent pas en victime. Car, nous savons, par expérience, que l’opposition a toujours usé et abusé de la stratégie de la victimisation pour justifier ses propres turpitudes.

Nous tenons aussi à insister sur une chose : nos dirigeants face à certains comportements ne doivent pas garder le silence. Car, l’opinion publique n’existe que là où il n’y a pas d’idées

Ceci dit, il nous semble indiqué de décrypter les accusations de la coalition lors de leur conférence de presse qui viole, nous insistons là-dessus, l’esprit et la lettre du règlement intérieur.

FABRE et ses partenaires ont l’obligation de placer le curseur politique au bon endroit. Faute de le comprendre, ils sont en train de piler de l’eau.

Les aventuriers de la politique qui composent la coalition des 14 partis politiques continuent à tenir un discours politique d’une langueur monotone.

Au sein de cette coalition, deux partis (ANC et le PNP) incarnent la haine en ciblant le citoyen Faure à travers le rétablissement de la constitution de 1992. Nous devons avoir une force de résilience face à la haine d’autant plus que les débordements et le sectarisme menacent l’avenir de notre pays.

En l’état actuel des choses, l’opposition n’a aucune légitimité pour décider du nombre de mandats du Président de la République. Seule la constitution peut en disposer. Et lorsque Faure GNASSINGBE est arrivé au pouvoir, la constitution n’a pas prévu de limitation de mandat. Il est donc inapproprié de chercher à lui attribuer un quelconque tort tout simplement parce qu’on l’accuse d’être le fils de son père.

Depuis son adoption, la constitution de 1992 élaborée par l’opposition et votée par le Haut Conseil de la République (HCR) haut lieu de diarrhées verbales des figures de proue de l’opposition et leurs affidés, s’est révélée lacunaire pour les raisons suivantes :

1°/ Elle a visé le premier Ministre de la transition Me KOFFIGOH en fixant l’âge de candidature à la présidence à 45 ans pour l’écarter de la course.

2°/ Elle a ciblé le Président EYADEMA avec la fameuse phrase : « En aucun cas, nul ne fera plus de deux mandats présidentiels ». Mais, EYADEMA était plus coriace. Et il avait menacé parce qu’on voulait lui faire un coup d’Etat constitutionnel.

Dans le même registre, les législateurs ont donné trop de pouvoir au Premier Ministre alors que le Togo avait opté pour un régime présidentiel. Ce qui est une hérésie juridique. La machine exécutive ne pourra pas fonctionner dans l’harmonie et ce fut le cas entre EYADEMA et KODJO.

En raison de ces considérations et Dieu sait qu’il y en a d’autres, cette constitution n’est pas bonne. Elle porte les germes profonds d’exclusion et, partant, de division.

L’obstination actuelle de la coalition à vouloir rétablir ladite constitution au nom du peuple est tout simplement une tentative de coup d’Etat constitutionnel. Le même processus a été envisagé en 1992, mais étant donné qu’il a échoué, plutôt ne plus recommencer pareille bêtise.

Les tenants de cette démarche violent l’article 4 de la constitution qui stipule : « La souveraineté appartient au peuple. Il l’exerce par ses représentants et par voie de référendum. Aucune section du peuple, aucun corps de l’Etat ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ».

Ainsi donc, la coalition ne saurait parler au nom du peuple togolais. Le faire équivaut à la violation de la constitution de 1992 en son article 4.

Si la coalition se prévaut de l’appui du peuple pour poser des exigences inapplicables, cela s’appelle utopie politique. Elle découle du poids des apparences. Le peuple doit avoir la liberté de choisir et ce choix se fait dans les urnes. A moins qu’on ait opté pour l’insurrection.

Le Togo ne doit pas devenir la République des slogans sous la pression des réseaux sociaux. Les réseaux sociaux, au lieu d’être un outil de promotion et de la consolidation de la liberté d’expression se sont avérés au Togo un instrument dangereux de manipulation de l’information et de la population.

Au jour d’aujourd’hui, notre pays est à la croisée des chemins. On a fait croire aux Togolais qu’il y a une crise. Or, en réalité, la crise a une définition qui ne correspond pas à ce que nous vivons.

On a fait croire aux Togolais que le dialogue est un passage obligé pour faire partir Faure GNASSINGBE considéré comme l’obstacle majeur à l’avènement de la démocratie. En vérité, il s’agit de manipulation politique grotesque. C’est la quadrature du cercle. Il faut donc trouver une autre issue.

En effet, quand on est sous une dictature, on se bat pour la liberté d’expression. Lorsque, comme c’est notre cas, le dictateur est mort, et qu’on retrouve la liberté d’expression, on réclame de meilleures conditions de vie. C’est naturel. Mais, il n’existe parmi ceux qui sont en face, aucun opposant capable d’améliorer les conditions de vie de nos populations par un coup de baguette magique. Ceux qui laissent croire cette hypothèse sont les adeptes du populisme démagogique.

L’instrumentalisation politique outrancière de la constitution de 1992 dont on veut se servir pour empêcher le Président Faure de se présenter en 2020, nous conduit droit dans le mur. Le dialogue doit mettre le pays sur la bonne voie. Il doit consacrer la victoire du Togo et non des partis politiques.

A la fin, on ne doit parler ni de perdant ni de gagnant. Il doit donc s’agir de dialogue de la raison et non de l’exclusion.

Quand on prétend incarner les aspirations profondes du peuple, la meilleure stratégie c’est de se battre pour obtenir les conditions idéales de l’organisation des élections transparentes pour permettre au peuple souverain de s’exprimer pour trancher le débat.

Nous ne pouvons pas rester dans le même stéréotype depuis 1991 au sortir de la Conférence Nationale. Il est temps de savoir raison garder.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




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Publié le: 21/2/2018  | 


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