Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Jeune Afrique N° 2982 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Crimes sexuels en Afrique, bientôt la fin de l’impunité ?
Publié le jeudi 8 mars 2018  |  Jeune Afrique


© aLome.com par parfait
La marche des femmes de Lomé contre Boko Haram


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


par Sheila Muwanga
Sheila Muwanga est une travailleuse sociale ougandaise, spécialiste en droits des femmes et vice-présidente de la FIDH.



Les violences sexuelles sont un fléau qui mine l’Afrique à bas bruit.

Tribune. En décembre paraissaient, dans un rapport de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), des témoignages de femmes sur les crimes contre l’humanité commis dans la province du Kasai, en République démocratique du Congo. Elles y dénonçaient les viols, tortures et exécutions de civils principalement par des miliciens soutenus par la police et l’armée. Il y a à peine une semaine, la Commission des Nations unies sur la situation des droits humains au Soudan du Sud dénonçait dans un rapport les viols collectifs, mutilations sexuelles, actes de nudité forcée qui demeurent encore aujourd’hui une caractéristique principale du conflit en cours, touchant à la fois les femmes et les hommes. Ces crimes n’ont rien d’inédit. En témoigne la façon avec laquelle le viol a été utilisé à des fins politiques ou comme arme de guerre en RCA, au Kenya, en Côte d’Ivoire, au Mali, en Égypte.

Dans ce contexte, l’adoption par la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples de « lignes directrices pour lutter contre les violences sexuelles et leurs conséquences en Afrique » constitue un symbole fort. Ce nouvel instrument – à l’élaboration duquel la FIDH a activement participé – marque un tournant dans la prévention de tels crimes et la lutte contre l’impunité de leurs auteurs.

Il y a urgence à agir en la matière. Car les auteurs de violences sexuelles échappent presque systématiquement aux poursuites. C’est par exemple le cas des tortionnaires du Darfour (Soudan) ou de ceux ayant perpétré des massacres mais aussi des viols au stade de Conakry (Guinée), le 28 septembre 2009.


Les lignes directrices adoptées sont ambitieuses, et vont bien plus loin que certaines législations de pays considérés comme progressistes. Comment ? En permettant, par exemple, aux victimes de violences sexuelles de saisir la justice tout au long de leur vie, même longtemps après les faits. Autre avancée de taille : ces lignes directrices encouragent les États africains à donner la possibilité aux juges de considérer les témoignages des victimes comme une preuve suffisante. Rares sont les pays à pousser aussi loin les droits des victimes. Notons, par ailleurs, que la Commission réclame un accès garanti à l’avortement pour toutes les victimes de viol, y compris pour les mineures.
... suite de l'article sur Jeune Afrique


 Commentaires