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Politique au Togo : Ça passe ou ça casse/Dialogue autour des divergences irréconciliables
Publié le lundi 12 mars 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Ouverture du dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise
Lomé, le 19 février 2018. Coupole de l`hôtel du 02 FEVRIER. Ouverture du 27e dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise, dont celle du facilitateur Nana Akufo-Addo. Photo de famille à l`issue de la session d`ouverture.


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La deuxième et dernière séance du dialogue inter-togolais a été sanctionnée par un communiqué de presse laconique signe que les positions sont tranchées et qu’il faut reculer pour mieux sauter.

C’est ainsi que le facilitateur, le Président AKUFO-ADDO du Ghana a renvoyé sine die la prochaine séance à une date ultérieure non précisée.

Entre temps, on a constaté que l’opposition a commencé à s’agiter en annonçant pêle-mêle de nouvelles manifestations sous prétexte que le processus électoral se poursuit sans leurs représentants et que des violences ont été exercées sur des citoyens dans le village de Tikpi ATCHADAM.

Face à cette évolution, le Facilitateur a ouvert des consultations et a invité les représentants de la coalition à Accra pour arrondir les angles et calmer les ardeurs belliqueuses. De ces discussions, il ressort que le facilitateur a demandé le report des manifestations. La coalition a accédé à cette recommandation du facilitateur. Ce qui, a priori, est une bonne chose.

Que dire, sinon que le dialogue s’enlise parce que l’opposition conduite par Jean-Pierre FABRE oublie que le rapport de force n’est pas nécessairement en leur faveur.


L’enjeu stratégique de l’opposition n’est pas atteignable par la force c’est-à-dire que les manifestations de rues ne sont pas une panacée à l’amélioration des conditions de vie des Togolais.

A terme, le courant populiste risque de s’éteindre et la suite est connue. L’exemple de la grève générale illimitée qui s’était terminée en queue de poisson doit nous interpeller.

Il n’est pas inutile de rappeler aux uns et aux autres que le retour systématique de la constitution de 1992, dans sa version originelle, est un casse-tête chinois sur lequel les deux parties vont toujours buter. C’est prévisible parce que ce retour posera à notre pays plus de problèmes qu’il n’en résolve. En outre, techniquement et juridiquement, aucun accommodement n’est possible pour la simple raison que c’est le Président Faure qui est visé. En empruntant d’aventure cette voie, nous allons créer un précédent dangereux pour l’avenir de notre pays.

Ensuite, l’opposition ou la coalition des 14 partis politiques n’a pas qualité à parler au nom du peuple togolais. Le faire équivaut à violer l’article 4 de la constitution.

Enfin, et c’est très important, la constitution de 1992, dans sa version originelle, est un échafaudage hétéroclite de mesures vengeresses contre feu Président EYADEMA et le Premier Ministre de transition, Me KOFFIGOH, sans oublier que ce texte acrimonieux taillé, à l’époque, sur mesure pour régler les comptes, porte en lui-même les germes de division des Togolais. C’est pourquoi nous avons toujours soutenu que cette constitution est lacunaire.


Aujourd’hui, tout achoppe sur ladite constitution devenue une pomme de discorde majeure.

Il y a lieu, dans ces conditions, d’inviter tous les acteurs et surtout l’opposition à transcender sa position et changer d’échelle car, face aux divergences irréconciliables, le dialogue n’aboutira jamais.

Nous devons refuser de laisser notre diversité voire nos divergences tuer notre pays.

Au cœur des ambitions partisanes, chacun doit penser à notre patrie qui est un bien commun essentiel.

En exigeant le rétablissement de la constitution de 1992 dans sa version originelle, l’opposition donne l’apparence de la légalité. Mais cette marche-arrière constitue une forfaiture sur le plan juridique, éthique et politique. En refusant de respecter l’esprit et la lettre de cette même constitution, la coalition vide la démocratie de son sens et opte pour l’insurrection et l’exception, donc une aventure.

Si l’on décrypte le cheminement de FABRE, le chef de file de l’opposition, on constate qu’il est fait de soulèvements populaires et de marches, deux choses qui sont le fil rouge de sa pensée politique.

Il est temps, vraiment grand temps que chacun tire les conséquences d’un blocage qui s’annonce et qui risque, à terme, de pénaliser plus l’opposition que le pouvoir. Nous ne souhaitons pas que les faits nous donnent raison dans le temps.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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