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Interview du DG de Togocel après le Congrès mondial des télécom à Barcelone : «Nous préparons le lancement de la 4G à Lomé»
Publié le lundi 12 mars 2018  |  AfreePress


© Autre presse par DR
M. ATCHA DÉDJI Affoh, DG de Togocel


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Affoh Atcha-Dédji, Directeur général de Togo cellulaire a participé du 26 février au 1er mars dernier au congrès mondial des Télécoms à Barcelone. A Paris où il était de passage, il a accordé une interview à un site d’information en ligne.

Dans cet entretien, le DG de Togo cellulaire a fait le point sur la situation économique du Togo avec la crise sociopolitique qui a paralysé les activités économiques et commerciales dans le pays. Il a aussi relevé l’impact négatif qu’ont les manifestations et les opérations ville morte organisées par l’opposition, sur l’économie nationale.

L’exemple le plus patent donné par M. Atcha-Dédji, est la chute de 20 à 25% des recettes fiscales et douanières du Togo sans compter que le Togo a perdu plus de 50 milliards de FCFA en 2017 à cause des manifestations politiques.

Atcha-Dédji Affoh a également insisté sur le fait que le Togo a besoin d’une relance économique qui tient à cœur au chef de l’Etat Faure Gnassingbé et a aussi touché du doigt les réformes qui interviennent dans le domaine des télécoms en rassurant que le Togo se prépare pour le lancement de son réseau 4 G à Lomé.

Voici l’intégralité de l’interview.

Bonjour M. Affoh Atcha-Dedji. Quelles sont aujourd’hui les priorités du Togo ?

Affoh Atcha-Dedji : Ne nous voilons pas la face, elles sont économiques. Les grèves, marches et manifestations qui se sont déroulées au Togo, avec deux ou trois jours de " ville morte " par mois à Lomé depuis août dernier, ont mis à mal l’économie du pays. Un seul exemple vous en donnera la mesure : les recettes douanières et fiscales - qui ont chuté de 20 % à 25 % - ont causé plus de 50 milliards de Francs CFA de pertes pour le Togo en 2017.

Maintenant que le calme est revenu dans les rues et qu’un dialogue politique a repris le 15 février dernier entre le pouvoir et l’opposition, le Togo a donc rapidement besoin d’une véritable relance économique. Et celle-ci tient à cœur au chef de l’Etat, dont l’objectif est de ramener au plus vite les investisseurs. Car certains investisseurs et opérateurs économiques importants pour notre pays n’ont plus bougé depuis le début des troubles et il nous faut désormais établir un plan d’urgence et rattraper le manque à gagner.



Pour ce faire, le président Faure Gnassingbé envisage d’organiser une grande Conférence économique à Lomé ainsi qu’un Forum de la Jeunesse car le problème de l’emploi, et notamment de l’emploi des jeunes, est notre souci numéro un.

Et ses principaux atouts dans la sous-région ?

C’est assurément la stabilité, à la fois politique et sécuritaire, du pays. Tant il est vrai qu’il n’y a pas de développement sans sécurité. Je vous en donne un seul exemple : notre côte togolaise, parfaitement sécurisée par notre Marine nationale, est devenue la " zone refuge " pour de nombreux bâtiments de commerce qui mouillent la nuit au large du port de Lomé en toute sécurité.

Et c’est notre fierté !

Le Sommet extraordinaire de l’Union africaine, que nous avons organisé à Lomé en octobre 2016, était d’ailleurs consacré à la Sûreté et à la Sécurité maritime et fut un succès apprécié et reconnu par toute l’Afrique. Les importantes ressources de la mer ne sont d’ailleurs pas à négliger.

Votre pays préside actuellement la CEDEAO...

C’est exact puisque le président Faure Gnassingbé a pris la succession pour un an de la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, à la tête de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest lors du sommet de Monrovia, en juin dernier.

Sommet qui a également donné son accord de principe à l’adhésion du Maroc à a CEDEAO. Et nous allons donc organiser à Lomé le prochain sommet de la CEDEAO au mois de juin.

Sur le plan économique, quelles sont vos prochaines grandes échéances?

Nous préparons déjà la Grande Foire internationale de Lomé qui se tient chaque année au mois de novembre et constitue un rendez-vous important pour de nombreux opérateurs économiques.

En dépit des échéances électorales à venir (municipales, régionales et législatives) qui cristallisent le débat politique, je reste optimiste. Le Togo peut s’en sortir si tout le monde se remet au travail. L’autre grande priorité pour notre pays, c’est en effet l’agriculture avec le coton, l’anacarde (noix de cajou), le café-cacao, le soja et le maïs. Sans oublier l’élevage des bovins et des ovins. Pour améliorer notre production nationale dans tous ces secteurs vitaux pour notre économie, il faut créer des agropoles dans nos cinq régions puis dans la quarantaine de préfectures du pays. Nous devons également nous lancer dans la pisciculture pour compléter la pêche et produire nous-mêmes du poisson au lieu d’en importer.

Et quelles sont les nouveautés à venir dans votre secteur des télécoms ?

Au Togo, nous sommes en train de transformer tout ce secteur des télécoms pour en faire un secteur ouvert et concurrentiel, comme en témoignent les licences accordées à Vivendi, à travers sa filiale GVA en 2017. Ce groupe s’installe actuellement, tire les câbles et sera opérationnel d’ici la fin mars.

Il va amener la fibre TTH à Lomé ou, du moins, dans certains quartiers de la capitale pour commencer. Teolys, un second opérateur de fournisseur d’accès à internet, est également annoncé avec la mise en place d’un mobile LTE à haut débit.

Quant à nous, chez Togocel, nous préparons le lancement de la 4 G à Lomé dès la fin du mois d’avril. Et ce secteur du numérique peut booster toute l’économie du pays.




Source : www.Lafriqued’aujourd’hui.com
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