Ils sont enseignants et syndicalistes exerçant dans la ville de Kara, au nord du Togo. Pour avoir observé la grève, certains ont été interpellés, violentés ; d’autres intimidés, menacés. En résumé, quelques témoignages recueillis par l’Association des victimes de tortures au Togo (ASVITTO).
Claude Pelelem, Essohanam Baho, madame Simdjolo, messieurs Hemou et Assoukoulim… enseignants syndicalistes ont débrayé conformément au mot d’ordre de leurs syndicats. La suite, ce sont les intimidations, les arrestations, les menaces, les tortures.
L’ASVITTO a pu recueillir les témoignages de certains d'entre eux. Quelques morceaux choisis : «Les militaires ont été envoyés sur le lieu de rassemblement pour nous tabasser et ont tenté de m’éliminer physiquement dans leur infirmerie », avoue l’un d’eux. Un autre dit être « dans le maquis » parce qu’un « commandant de l’armée » est à ses trousses.
Un autre encore confie : « Nos camarades qui sont arrêtés sont torturés en prison, les parents qui ont tenté de visiter leurs proches ont été bastonnés par les forces de l’ordre». Et d’ajouter : «Nous vivons une situation de terreur pour avoir exécuté notre droit de grève».
Si Claude Pelelem a été libéré, d’autres enseignants sont toujours en détention. Hier, selon la Synergie des travailleurs du Togo (STT), des élèves seraient également arrêtés.