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Les agriculteurs urbains livrent une rude bataille contre la vague de chaleur à Lomé
Publié le lundi 19 mars 2018  |  GLOBAL ACTU


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Culture de plantes potagères au Sud-Togo
Lomé, le 22 janvier 2016. Centre-ville.


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Eugène Kpognon, sous le chaud soleil de midi, deux arrosoirs remplis d’eau à la main, humidifie ses planches couvertes de jeunes plants d’Aster et d’Asparagus. Ceci n’est pas de l’habitude de ce sexagénaire qui boucle 29 ans de carrière en horticulture. Depuis le mois de février, il a dû changer son emploi du temps pour sauver sa culture de la vague de chaleur qui s’est installée au Sud du Togo.

«Quand j’ai commencé à travailler ici, le soleil n’a jamais été aussi accablant qu’actuellement», a-t-il noté.

Depuis le 08 février 2018, la courbe de la chaleur est en constante progression avec des maximales qui atteignent les 35°C dans le Sud du pays. Selon les informations communiquées par la métrologie nationale, cette vague de chaleur va se déplacer dans les prochains jours dans le septentrion.

Cette canicule, explique Dr Issoua Latifou, Directeur général de la métrologie nationale, est liée aux conséquences des gaz à effet de serre et à la transition entre l’harmattan et la mousson.

«Dans la journée, le soleil envoie ses rayons sur la terre et la terre emmagasine cette chaleur. Cette chaleur en fait, doit être restituée dans la nuit dans la haute atmosphère. Mais comme il y a la présence des gaz à effets de serre, ces gaz constituent un blocage et ne permettent pas un échappement de la chaleur dans la haute atmosphère. Ce qui induit une forte chaleur sur la terre », a-t-il détaillé.

Ce dérèglement climatique n’est pas à l’avantage des agriculteurs urbains de la capitale. La dizaine de maraîchers et jardiniers rencontrée se plaignent des dégâts de l’intensité du soleil.

«Quand le soleil est fort comme c’est le cas ces derniers temps, cela ne nous arrange pas. Quand nous faisons la pépinière, les semences ne germent pas bien malgré que nous les arrosions. Beaucoup de jeunes plants meurent sur les planches malgré l’arrosage répété», laisse entendre, Bella Agbéokémé, le regard fixé sur ses planches de laitues, menthes, betteraves et ciboules.

Ils ont tous recourt à l’arrosage pour atténuer l’effet de ce dérèglement climatique sur leurs potagers. Certes, chacun a ses méthodes pour rendre son action efficace en fonction de ses moyens.


De son côté, dame Ayélé comptant sur son système d’irrigation moderne à bandes perforées, a choisi d’augmenter la fréquence d’arrosage dans son potager d’une centaine de m² de superficie. « Avec le soleil, j’ai décidé d’arroser jusqu’à quatre fois par jours : à 7 heures le matin, 11 heures, 14 heures et 17 heures ».

Quant au chevronné horticulteur, Eugène Kpognon, fort de ses expériences, a choisi de revoir son emploi du temps.

«Avant je commence à travailler à 7 heures. Maintenant que le soleil devient accablant, cela nous gêne beaucoup. Quand je viens au jardin, j’attends qu’il sonne au moins onze (11) heures avant de commencer à travailler et ce travail dure jusqu’à 14 ou 15 heures. Pour éviter que les planches se desséchassent », explique-t-il se faufilant entre les planches de fleurs avec ses deux arrosoirs en main.

Une fois installée, cette vague de chaleur perturbe le climat local.
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