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Dans les coulisses du mensonge politique/L’instrumentalisation politique de la justice menace l’autorité de l’Etat
Publié le mercredi 21 mars 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Parfait & Edem Gadegbeku
Sept étudiants relaxés pour défaut de preuves au terme d`un procès sous tension après les violences du 14 au 16 juin sur le campus de Lomé
Lomé, le 20 juin 2017. Salle d`audience du Palais de justice de la capitale togolaise. Le procès des étudiants de l’Université de Lomé arrêtés lors des manifestations des 14,15 et 16 juin 2017 sur le campus universitaire réclamant de meilleures conditions d’études s`est achevé sur une relaxe de 7 étudiants pour défaut de preuves, à la grande satisfaction de leur conseil. Le procès s’est déroulé sous une grande tension entretenue par le mécontentement des étudiants venus épauler leurs camarades jugés.


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Depuis le début des manifestations de rues au Togo, beaucoup d’eau a coulé sous le pont.

Les protagonistes de la scène politique se livrent à un jeu suicidaire ; d’une part la démocratie au Togo est en péril et de l’autre, l’autorité de l’Etat est actuellement en berne. Il faut remédier à ce chaos qui s’annonce.

De quoi s’agit-il ?

Il n’est un secret pour personne que la Justice est l’un des trois piliers de la démocratie. De même, nulle part au monde, on ne saurait bâtir une démocratie sans Etat de droit.

Il se trouve paradoxalement que chez nous, les protagonistes du jeu politique se comportent comme s’ils se sont entendu pour entraver le fonctionnement normal de la Justice. Le mot magique dont on use et abuse pour justifier cette anomalie, c’est l’APAISEMENT devenu une panacée. La quête de l’apaisement a conduit à l’instrumentalisation politique systématique et poussée du pouvoir judiciaire qui ne sait à quel saint se vouer.

Ainsi, des délinquants, des criminels sont remis en liberté en dépit des preuves irréfutables réunies contre eux. Même des soi-disant élus du peuple auraient pu ou dû être empêchés de prendre part à la compétition électorale en 2013. On a laissé faire.

Le cas emblématique, celui du dossier des incendies des grands marchés de Kara et de Lomé est l’illustration la plus évidente d’une entrave au bon fonctionnement de la Justice.

D’après nos informations obtenues de sources sûres et concordantes, ce dossier dans lequel l’instruction a été bouclée il y a belle lurette, aurait dû passer devant la Cour d’Assise. Le point d’achoppement serait, à en croire des indiscrétions, la levée de l’immunité parlementaire des présumés commanditaires. Et pourtant, les Togolais ont besoin de connaître la vérité.

Face à cette situation, il y a lieu de se poser la question de savoir quel sort le pouvoir réserve à la Justice, à notre Justice ? Parce que la fragilisation du pouvoir judiciaire met l’autorité de l’Etat en péril. Il va sans dire qu’une démocratie sans Etat de droit ne peut engendrer que le gâchis. Ces derniers temps, on nous a rebattu les oreilles en soutenant que les libérations des prisonniers répondent à un double impératif :

– d’abord satisfaire les recommandations des facilitateurs guinéens et ghanéens.

– ensuite obtenir un climat de décrispation et d’apaisement.

Peut-on nous dire que la coalition a compris et s’est assagie ? Qu’il nous soit permis d’émettre des doutes.

Il se trouve qu’au regard de ce que nous vivons, la coalition des 14 partis ne respecte pas ses engagements. Pire, ces hommes sans foi ni loi continuent allègrement à armer l’esprit de leurs militants dans le dessein de mettre la pression en violation flagrante du règlement intérieur signé d’un commun accord par les parties au dialogue.

Tout se passe comme si le pouvoir et la coalition se sont donné le mot pour arriver à la chienlit et, par ricochet, immoler la Justice sur l’autel du mensonge politique.

L’opposition dont la finalité est de plonger le pays dans la crise et en tirer profit pour s’emparer du pouvoir par une voie dérobée, ne ménage aucun effort pour atteindre sa finalité qui est de ruiner économiquement le pays.

D’ores et déjà, nous sommes fondés de dire que la coalition est en train de marquer des points puisqu’elle a réussi, mine de rien, à paralyser la Justice qui n’est plus en mesure de juger des criminels parce qu’ils sont des militants des partis de l’opposition.

Dans les labyrinthes du mensonge politique, les couloirs sont pavés de périls. Au jour d’aujourd’hui, contrairement à ce qui se propage sur les réseaux sociaux, c’est plutôt les proches, sympathisants ou militants de UNIR qui tremblent parce que si l’un d’entre eux est agressé, diffamé, insulté, la justice restera impuissante sinon complaisante envers leurs agresseurs qui continuent à semer la terreur allègrement pour les besoins de leur cause parce qu’ils jouissent de l’impunité.

Si nous voulons la démocratie dans notre pays, c’est ici et maintenant que ça se joue, dans toutes les dimensions, sans aucune restriction.

Nous ne souhaitons pas qu’on dise que le Togo est un pays où tout est pourri.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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