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Pense-bête relatif au dialogue au Togo
Publié le mercredi 21 mars 2018  |  CDPA


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
2e jour des travaux du dialogue intertogolais en présence du facilitateur Akufo-Addo
Lomé, le 23 février 2018. 2e jour des travaux du dialogue intertogolais en présence du facilitateur Akufo-Addo. Les discussions ont buté sur divers blocages et sont reportées sine die. Ministre P. Boukpessi.


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Le dialogue entre les forces démocratiques représentées par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition et le RPT/UNIR au pouvoir depuis cinquante un ans, actuellement en cours, connait un blocage. Celui-ci donne lieu à toutes sortes analyses débouchant sur des propositions de toutes sortes.


CDPA info, confiant dans le travail qu’abat la coalition des 14 partis de l’opposition dans cette phase de la lutte pour l’alternance démocratique et pacifique au Togo, veut favoriser des contributions objectives susceptibles d’être déclinées en propositions constructives. A cet effet, elle vous propose de mener vos réflexions et formuler vos critiques, en gardant à l’esprit ces éléments d’un pense bête sous forme de questions réponses

L’honneur appartient à ceux qui jamais ne s’éloignent de la vérité, même dans l’obscurité et la difficulté, ceux qui essayent toujours et qui ne se laissent pas décourager par les insultes, l’humiliation ou même la défaite.

Nelson Mandela



QUI A DEMANDE CE DIALOGUE?



C’est Faure Essozimna Gnassingbé désemparé depuis le 19 août 2017 qui a fait le tour des capitales africaines et le forcing auprès de ses homologues pour les supplier d’initier ce dialogue pour lequel il se disait « prêt ». Mais il a commencé à faire marcher arrière lorsqu’il note que les choses ne se passeraient plus comme jadis.

Les forces démocratiques et la Coalition des 14, édifiées par 26 dialogues aux conclusions jamais appliquées, n’ont jamais demandé ce dialogue ; elles étaient dans la rue exigeant « la restitution de la constitution de 1992 dans sa version originelle et les conséquences que cela impliquent et le vote de la diaspora.


Comme l’a toujours martelé Madame Adjamagbo Johnson, coordonnatrice de la coalition des 14, « nous n’avons jamais été demandeur du dialogue », mais la coalition des 14 a toujours affirmé qu’elle est prête à aller au dialogue quand la question est posée pas par la communauté. Internationale ; mais pas a n’importe quelle condition. C’est ainsi qu’elle a récusé des médiateurs (Représentant spécial du SG des NU et Chef de UNOWA, le président de commission CEDEAO et la médiatrice de la francophonie) que Faure Gnassingbé a cherché à leur imposer sans succès avant, de guerre lasse, recourir à ses pairs

POURQUOI Y PARTICIPER ?

A cause de l’insistance de la communauté internationale par le truchement des présidents guinéen et ghanéen et après avoir pris la précaution que ces négociations ne vont pas ressembler à ce qu’on avait connu.

A Paris, en Septembre 2017, lors de leur rencontre avec le Président guinéen, les représentants de la Coalition des 14 (FABRE, ADJAMAGBO et ATCHADAM) ont réaffirmé avec fermeté leurs positions à celui-ci et aux autorités françaises : le dialogue d’accord mais précédé de mesures d’apaisement (libération des prisonniers politiques et levée de l’état de siège dans les villes de Mango, Dapaong, Sokodé, Kara).

QUEL EST LE BUT POURSUIVI PAR LA COALITION DES 14 EN PARTICIPANT AU DIALOGUE ?

Le but c’est toujours celui qui a été martelé pendant les manifestations : obtenir le retour à la Constitution de 92 avec ses conséquences automatiques et le vote de la Diaspora.
L’instauration d’une transition. Une Transition qui aura en charge l’organisation de l’Etat et de la vie politique et économique démocratique future.

Ce dialogue sera le dernier d’une série qui n’en fini pas depuis 1990.

QUE PEUT CONCEDER LE COALITION DES 14 ?

Ce sont les conditions de départ de Faure et de son équipe à savoir qu’il n’y aura pas de chasse aux sorcières et qu’il sera discuté des garanties à ce sujet.

Il doit partir parce que les populations l’exigent parce qu’il est venu par un coup d’Etat organisé par une junte militaire, puis a pris le pouvoir en truquant les élections présidentielles et en massacrant des Togolais : c’est un régime illégitime et coupable d’assassinats.

EST-CE QUE LE DIALOGUE VA SE POURSUIVRE ALORS QUE LES MESURES D’APAISEMENT NE SONT PAS EFFECTIVES ET QU’IL RESTE DES PRISONNIERS EN DETENTION ?

Le dialogue va se poursuivre mais le compte rendu serait fait sur les mesures d’apaisement.
Le gouvernement doit libérer tout le monde par décision politique sans avancer des arguties « technico-judicaires » comme l’a dit le Président ghanéen.

Sinon cela voudrait dire que le régime veut se servir des prisonniers comme moyen de chantage.

Le G14 a demandé à Faure de faire diligence.

POURQUOI Y’A-T-IL SUSPENSION DU DIALOGUE ?

A cause de l’agenda du Président ghanéen et aussi de l’obstination du régime à ne pas libérer tous les détenus politiques.

Les contacts se poursuivent.

EST-CE QUE LA COALITION DES 14 VA S’ELARGIR POUR UN DIALOGUE DIT « INCLUSIF »?

Non, parce qu’il n’y a que 2 camps. A chacun de choisir le sien.

Les organisations qui sont en accord avec les positions du régime et du parti RPT-UNIR, ont tout le loisir d’intégrer leur délégation.

Ceux qui devaient rallier le G14 avaient eu largement le temps de le faire ; certains participent déjà aux manifestations et le G14 travaillent avec d’autres organisations qui ne sont pas membres mais en approuvent les mots d’ordre. Le G14 est à l’écoute de la société civile.

EST-CE QUE LA COALITION DES 14 EST DIVISEE ?

Non le G14 est soudé malgré toutes les manœuvres. Et ça c’est nouveau et c’est sa force.

L’ARMEE DOIT-ELLE PARTICIPER AU DIALOGUE ?

Non. Dans tous les régimes démocratiques, l’armée en tant que corps doit se soumettre aux institutions politiques sinon elle n’est pas républicaine

QUE DIRE DE LA POURSUITE OU DE LA SUSPENSION DES MANIFESTATIONS ?

Les manifestations sont un droit ; son usage est de notre ressort et elles reprendront si le pouvoir relance les travaux de la CENI ou en cas de blocage avérer constaté par le médiateur.

C’est pourquoi nous restons mobilisés.

EN CAS DE REPRISES DES TRAVAUX DE LA CENI OU DE BLOCAGE AVERE ?

Les manifestations de rue reprendront.


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