Alors que les dirigeants africains sont réunis à Kigali pour signer un accord de libre-échange à l'échelle du continent (ZLEC), le Bénin tire encore peu profit de son intégration dans la zone économique ouest-africaine.
Les chefs d'Etats du continent se retrouvent ce mercredi à Kigali au Rwanda. Ils devraient signer un accord, sans le Nigeria et le Burundi qui ne seront pas présents, lançant la plus grande zone de libre-échange au monde, la zone de libre-échange continentale (ZLEC). L'objectif est bien évidemment de faire croître encore le commerce intercontinental. Pour ça l'accord devra être signé par au moins par 22 pays.
Alors que cette zone de libre-échange tente de se mettre en place, une autre l'est déjà à l'échelle régionale, dans la sous-région ouest africaine. Plusieurs accords entre les Etats visent à faciliter la circulation des biens et des personnes. Mais malgré la volonté affichée de part et d'autre, les populations du Bénin semblent éprouver toujours des difficultés et les échanges à l'intérieur de l'espace demeurent faibles.
Divisions multiples
Certes, quelques barrières ont été levées entre les pays, mais les attentes en ce qui concerne la circulation des personnes et des biens demeures insatisfaites. "Aujourd'hui, il n'est pas facile d'aller sur le marché nigérian pour aller faire des affaires. Il n'est facile pour un éleveur transhumant qui quitte le Mali de faire circuler son troupeau en passant par le Bénin pour aller au Nigeria", explique Narcisse Tomety, géo-économiste. "Il y a des préalables à ce niveau que nous ne sommes pas arrivés encore à régler de façon consistante." Et de citer aussi les divisions sur la monnaie ou les systèmes d'intégration des forces de sécurité au niveau régional.
Inégalités économiques
Les inégalités économiques entre les Etats constituent, aux yeux de Robin Accrombessi, Président de l'Association béninoise "La Voix des Consommateurs", une autre faiblesse du libre-échange, qui désavantage certains pays.... suite de l'article sur Autre presse