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Dialogue politique/Les écrans de la démagogie: La Coalition joue à la roulette russe
Publié le mardi 27 mars 2018  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
Les travaux du dialogue intertogolais de nouveau reportés après la 3e session de discussions
Lomé, le 23 mars 2018. Hôtel 2 Février. Les travaux du dialogue intertogolais 2018 de nouveau reportés après la 3e session de discussions en présence du facilitateur Nana Akufo-Addo.


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Contrairement à la thèse généralement accréditée dans l’opinion, le 19 Août 2017 risque, à terme, de devenir une date maudite pour notre pays. Sans chercher à jouer à l’oiseau de mauvais augure, nous sommes fondés de dire, au regard de l’évolution de la situation politique qui prévaut chez nous, que la coalition qui crie victoire après chaque rencontre avec le pouvoir, se fourvoie. Qu’on ne se méprenne pas : nul ne trouvera sous notre plume la moindre indulgence pour l’escroquerie du déni historique.

Et pour cause : le retour à la constitution de 1992, avec pour implication le départ à court terme du Président Faure GNASSINGBE du pouvoir, est un casus belli. C’est la ligne rouge à ne jamais franchir. Car, il n’existe qu’une seule voie pour vaincre légalement Faure. C’est celle des urnes. Toute autre sera sans issue. Nous savons les ravages légués au temps nullement béni de la crise politique des années 90 par l’asservissement des hommes, la violence, le mépris, l’avidité, la condescendance, voire un paternalisme pavé, à l’instar de l’enfer, des meilleures intentions. Il faut toutefois une âme de faussaire pour dévoyer ce devoir de lucidité. Nous ne sommes pas de cette race.

En cherchant, dès le départ, à user et abuser des militants acquis à leur cause et qui sont descendus dans les rues pour les soutenir, la coalition s’est mise dos au mur. Ou elle obtient satisfaction à l’issue du dialogue, ou elle perd tout. C’est ce qu’on appelle la roulette russe.



En l’espèce, tout porte à croire que la coalition n’a aucune chance de faire plier le camp d’en face. Car, juridiquement et politiquement, les exigences de la coalition ne sont pas défendables. Il n’existe, nulle part, un mécanisme qui permet, comme par un coup de baguette magique, de réussir le retour d’une constitution dans sa version originelle après vingt-six (26) ans d’application. Les dégâts collatéraux seront trop importants et si pénalisants que personne ne peut oser prévoir les conséquences désastreuses de cette aventure pour notre pays.

Le dialogue actuellement en cours sous l’égide de la facilitation ghanéenne est un jeu de dupes. Même le Président ghanéen est conscient de la non faisabilité des revendications de la coalition. Cependant, chacun joue sa partition pour tirer son épingle du jeu. Une pure perte de temps.

Nous avons parlé du requiem pour une révolution mort-née. Mme ADJAMAGBO-JOHNSON a répliqué, comme à son habitude, avec sa verve naïve habituelle. Nous ne voulons pas ouvrir un débat inutile sur ce point. Nous savons seulement que les rêves de victoire de la coalition risquent, en cas d’échec, de tourner au cauchemar d’autant plus que la coalition rechigne à réconcilier insurrection et justice. Nous n’allons pas nous laisser emporter par les cris des sirènes d’une coalition dont les responsables ont déjà lamentablement montré, à maintes reprises, leurs limites. Le Togo a ses réalités qui sont ce qu’elles sont et nous avons le devoir de tenir compte de ce paramètre essentiel dans la gestion de nos problèmes politiques et surtout historiques quitte à faire basculer dans le chaos.



Les Togolais doivent savoir raison garder. S’il est vrai que Dieu a substitué la notion de responsabilité personnelle à celle de l’hérédité des châtiments (les pères ont mangé les raisins verts, les dents des fils sont agacées), nous devons nous garder de la tentation de confondre Faure et son père pour ne pas essayer de faire supporter les conséquences désagréables du comportement du parent au fils. En clair, faire l’amalgame peut avoir des suites pénalisantes. Chacun, entre le père et le fils, doit répondre de ses actes devant le tribunal de l’histoire. C’est ce qu’il y a de mieux à faire.

Face au comportement de la coalition, il est permis de dire que le dialogue va achopper. Dans ce cas, la nonchalance politique doit cesser. Nous devons aller au référendum. Faure doit initier les réformes qu’il juge bonnes pour le peuple. Autrement, c’est l’impasse.

En acceptant de suspendre le processus électoral, Faure vient de commettre une faute politique grave qu’il regrettera à coup sûr. Car, nous connaissons bien les écrans de la démagogie. Les agitations puériles du Collectif Sauvons le Togo en 2012 qui ont permis aux Députés de l’opposition en fin de mandat de se maintenir à l’hémicycle pendant plus de 9 mois, doivent nous servir de repère. Il faut éviter la réitération de ces genres de méthodes et d’astuces.

En démocratie, il faut respecter les échéances conformément aux lois de la République et tout le monde se portera mieux.



Rodrigue


... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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