Environ 1,5 million de ressortissants d’Afrique subsaharienne se sont installés en Europe et aux Etats-Unis depuis 2010, selon une nouvelle étude publiée, le 22 mars, par le centre de recherches américain, Pew Research Center.
Le statut de ces migrants africains diffère selon la région d’accueil. Aux Etats-Unis, les quelque 500 000 nouveaux arrivants subsahariens sont des réfugiés légaux et des résidents permanents. En Europe, il s’agit plutôt de demandeurs d’asile, dont le nombre dépasse 1 million, selon une estimation d’Eurostat, l’agence de statistiques européenne.
L’étude de Pew Research Center fait, d’autre part, ressortir que les migrants africains qui se sont installés en Europe sont originaires de nombreux pays, même si plus de la moitié de ces migrants provient de l’Afrique du Sud, de la Somalie, du Sénégal, de l’Angola, de la République démocratique du Congo et du Cameroun.
Plus de 51% des migrants originaires d'Afrique subsaharienne vivant aux Etats-Unis, en 2017, étaient nés dans quatre pays seulement: le Nigeria, l'Ethiopie, le Ghana et le Kenya.
De façon générale, les ressortissants de pays africains anglophones préfèrent s’installer aux Etats-Unis. A titre d'exemple, 1,7 million de Ghanéens (6% de la population) ont participé à la loterie américaine en 2015, un programme de visas qui facilite l'entrée et l'installation aux Etats-Unis. Ce même engouement est observé dans d’autres pays d'Afrique subsaharienne, comme la République du Congo (10% de la population), le Liberia (8%) et la Sierra Leone (8%).
Les facteurs qui poussent les Africains à s'exiler varient d’un pays à l’autre, mais les conflits, l’instabilité politique et la conjoncture économique restent les principales motivations des migrants.