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Le coton dans tous ses états
Publié le mardi 3 avril 2018  |  DW Afrique


© Autre presse par DR
Campagne d’achat de coton-graine


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Le coton est omni-présent dans nos vies et la demande mondiale explose. Dans cette émission spéciale, nous vous emmenons au Mali, premier producteur africain qui aimerait relever le défi de la transformation locale. Au Tchad, les cotonculteurs ne vivent plus de leur production. Et enfin, on verra comment le Burkina Faso s'en sort depuis qu'il s'est libéré du coton OGM de Monsanto.



Contrairement aux États-Unis où elle est désormais entièrement mécanisée, la récolte du coton se fait toujours à la main dans les pays d'Afrique - essentiellement de l'Ouest - qui fournissent ensemble environ 8% du marché mondial.

Le Mali nouveau numéro un africain

Cette année, c'est le Mali qui occupe le premier rang des producteurs africains de coton, devant le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Les cotonculteurs du pays ont bénéficié de conditions climatiques favorables. Résultat: une production record de plus de 700.000 tonnes de fibre récoltées, soit un rendement d'environ une tonne à l'hectare.

Mais si le Mali peut se vanter d'être le meilleur producteur, les bénéfices du coton s'arrêtent à cette étape. Moins de 2% du coton produit dans le pays est en effet transformé localement, essentiellement par une unité industrielle, la COMATEX, compagnie malienne du textile.

Et même si des créateurs et autres artisans maliens font la promotion du coton local, cela reste une goutte d’eau par rapport à la production totale de coton et un manque à gagner considérable pour l’économie locale.

Les autorités maliennes tentent donc d’attirer des investisseurs avec l’objectif de porter le taux de transformation locale du coton à au moins 15%. Et d'honorer le proverbe selon lequel "petit à petit, le coton devient pagne".

Le coton est "la principale culture de rente" du Mali. Il est planté en rotation tous les trois ans, avec le maïs et le sorgho, et cultivé sans irrigation. La filière coton représente 22% des recettes d’exportation du Mali et elle fournit des revenus à 40% de la population rurale.

Les cotonculteurs du Tchad ne vivent pas de leur métier


Ces chiffres feraient rêver les cotonculteurs du Tchad. Le pays a vu sa production chuter de 171 000 tonnes à 35 000 tonnes en deux ans et les producteurs tchadiens n'arrivent plus à vivre de leurs cultures.

Le prix d'achat au kilo fixé par la CotonTchad, la société cotonnière du Tchad détenue aux trois quarts par l'État tchadien et qui a pour mission de commercialiser le coton-graine, est trop faible comparé à celui pratiqué dans les pays voisins.

En 2017 il était de 220 Francs CFA au Tchad contre 250 au Mali. Et cette année, le prix n'avait même pas encore été fixé au début de la récolte.

Réunis au sein de l’Union nationale des Producteurs de Coton, un regroupement des Comités de Coordination locale de Coton - abrégé CCL, les producteurs tchadiens dénoncent la mauvaise gestion de la filière coton par l'État. Nous avons interrogé Mbontar Ndouko, président de l’UNPC à Moundou, la capitale économique, située dans le sud du pays.

Le Burkina Faso est revenu à la culture conventionnelle

Le Tchad n'est pas le seul pays producteur de coton en Afrique à avoir vu sa production baisser l'an passé. Le Burkina Faso a lui aussi souffert en 2017. Contrairement au Mali voisin, la météo n'a pas été clémente pour les cotonculteurs burkinabè qui ont eu aussi affaire à un autre fléau: une invasion de chenilles légionnaires, revenues en force depuis l'abandon des semences OGM.

Le pays avait entamé en 2008 sa conversion aux semences de la société américaine Monsanto, jusqu'à y impliquer les trois quarts de sa production. Mais le coton Bollgart II n'a pas tenu ses promesses. Ayant constaté qu’il filait du mauvais coton avec Monsanto, l’Etat burkinabè a opté pour la culture du coton conventionnel au détriment d’un coton génétiquement modifié. Le pays ne reste pas pour autant fermé à la biotechnologie.
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