LOME-- Le Togo fait du progrès dans la lutte contre le paludisme, avec une augmentation considérable de la couverture des mesures anti-paludiques dans la population, selon une récente enquête menée conjointement par les autorités locales et des organisations internationales.
Les résultats de l'enquête montrent que la majorité des ménages (85%) possède au moins une moustiquaire imprégnée d'insecticide (MII), une augmentation par rapport à la période 2013-2014 lorsque 65% des ménage possédait une MII.
La proportion d'enfants fébriles ayant reçu un antipaludique avec une combinaison thérapeutique à base d'artémisinine (CTA) a augmenté, passant de 50% en 2013-2014 à 76% en 2017. La proportion de femmes enceintes ayant reçu au moins deux doses de sulfadoxine-pyriméthamine (SP) comme traitement préventif intermittent pendant la grossesse (TPIg) a aussi augmenté, de 57% en 2013-2014 à 68% en 2017.
L'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED) du Togo, en collaboration avec le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et le Fonds Mondial, a présenté jeudi à Lomé, des résultats de l'Enquête sur les Indicateurs du Paludisme au Togo réalisée en 2017 (EIPT 2017). Cette enquête réalisée du 18 septembre au 14 novembre 2017 sur toute l'étendue du territoire national, a ciblé près de 5.000 ménages et tester près de 3.000 enfants de 6-59 mois pour l'anémie et le paludisme.
Selon le représentant du directeur général de l'INSEED, Bandje Atcharé Kossivi, ces résultats ont été atteints grâce aux efforts du gouvernement avec l'appui de ses partenaires notamment, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds mondial.
Cependant, l'EIPT 2017 montre aussi les écarts dans la lutte contre le paludisme. Près de 3 enfants de 6-59 mois sur 10 (28%) ont été testés positif pour le paludisme selon la microscopie. La prévalence du paludisme varie sensiblement suivant les régions, passant de 7% dans les grandes agglomérations de Lomé à 47% dans la région des Plateaux.
Ces données permettront au gouvernement de voir les progrès réalisés et de définir de nouvelles stratégies pour lutter contre le paludisme au Togo.