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La Banque africaine de développement est cruciale pour le développement économique de l’Afrique (Gouverneurs de l’institution pour l’Afrique australe)
Publié le mercredi 11 avril 2018  |  BAD


© Autre presse par DR
Des consultations, conduites à l’initiative du président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, se sont tenues, les 11 et 12 janvier 2018, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, entre, respectivement, les gouverneurs d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale et la haute direction de l’institution. Ce sont les premières consultations de cette nature depuis la création de la Banque en 1963.


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Abidjan, Côte d’Ivoire, le 10 avril 2018 — Les gouverneurs de la Banque africaine de développement représentant les pays d’Afrique australe ont affirmé que l’institution représente l’avenir du développement du continent, l’appelant même à assumer le rôle de chef de file de sa transformation accélérée.



Les gouverneurs — principalement des ministres des Finances et des ministres de la Planification économique venus de l’Angola, du Lesotho, de Madagascar, du Malawi, du Mozambique, de la Namibie, de São Tomé-et-Príncipe, de l’Afrique du Sud, du Swaziland, de la Zambie et du Zimbabwe — ont fait part de leurs réflexions au président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, et aux cadres supérieurs de l’institution lors d’une consultation régionale tenue à son siège d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.

«Je remercie la Banque pour avoir accéléré ses prêts aux pays membres », a déclaré Moeketsi Majoro, le ministre des Finances du Lesotho. Il a salué la politique de décentralisation de la Banque qui la rapproche de ses actionnaires.

Le président Adesina a rappelé que « les défis qui se présentent à l’Afrique sont immenses ». «La nécessité d’une croissance plus rapide est ainsi plus urgente que jamais, a-t-il plaidé. Nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. »



En 2017, la Banque a augmenté la portée de ses prêts et accéléré leur mise en œuvre, avec des décaissements jamais atteints dans son histoire, à hauteur de plus de 7,2 milliards de dollars.

« Aujourd’hui, il est évident pour moi que l’impulsion qu’imprime la Banque africaine de développement conduit à une nouvelle dynamique stimulante, et elle laisse apparaître des attitudes auxquelles nous n’avions pas été habitués », a déclaré de son côté Mondli Gungubele, gouverneur suppléant et ministre adjoint des Finances de l’Afrique du Sud.

« Je voudrais m’associer au chœur des gouverneurs qui ont exprimé leur appréciation à propos de la façon dont la Banque africaine de développement est gérée, avec une forte adhésion aux principes de base de la bonne gouvernance », a ajouté Mondli Gungubele.

«Nous ressentons fortement l’accroissement des opérations de la Banque ainsi que sa plus forte implication dans notre pays. La Banque est venue à notre aide quand nous en avions le plus besoin et nous constatons ses effets dans les secteurs public et privé », a déclaré Aia-Eza da Silva, la secrétaire d’État au Budget et aux investissements publics, au nom du gouverneur de l’Angola.


Elle a appelé la Banque à offrir son assistance pour permettre au pays de procéder à une mise en œuvre plus rapide des projets.



Le président Adesina a par ailleurs lancé un appel en faveur d’une action collective visant à accélérer le développement de l’Afrique, en faisant ressortir qu’un rythme de développement plus rapide, réalisé dans la dignité, est ce dont le continent a besoin.



« Nous n’avons que 12 ans seulement pour atteindre les Objectifs de développement durable ! Ce n’est pas un compte à rebours, mais un signal d’alarme pour le monde. Et la cloche sonne de plus en plus fort, a-t-il dit. Les Objectifs de développement durable ne seront pas atteints si le statu quo prévaut. Et ils ne seront pas atteints à l’échelle mondiale si l’Afrique ne les réalise pas de manière complète et exhaustive. »

Il a exprimé sa certitude que tous les pays de la région australe de l’Afrique ont une excellente occasion d’accélérer leur croissance inclusive dans les prochaines années et que la Banque africaine de développement les accompagnera dans cette ambition.

La ministre des Finances et du budget de Madagascar, Vonintsalama Andriambololona, a fait ressortir que les nombreux défis auxquels est confrontée l’Afrique exigent que le continent se relève afin d’assurer son développement et sa croissance. Elle a loué la façon dont la Banque a réduit le délai entre la conception des projets et le premier décaissement, un délai bien plus court qu’avec n’importe quelle autre institution multilatérale de développement, a-t-elle ajouté.



« Nous sommes reconnaissants à la Banque africaine de développement pour son anticipation des besoins de financement en Afrique et pour la réponse qu’elle y apporte actuellement. L’Afrique a besoin de plus de ressources pour croître. Ainsi, nous sommes en faveur d’une augmentation du capital de la Banque, afin qu’elle soit en mesure de traiter les besoins de financement de l’Afrique », a déclaré Mme Andriambololona.



Les gouverneurs ont exprimé leurs préoccupations quant à la faible croissance de la région de l’Afrique australe en 2017, avec la sombre perspective que l’Afrique compte neuf des 10 pays les moins avancés dans le monde d’ici à 2030. Ils ont estimé que la Banque est le partenaire fiable de l’Afrique pour renverser une telle situation.



Malgré des prévisions qui semblent positives, l’Afrique australe est confrontée à de graves défis économiques, comme l’ont révélé les Perspectives économiques en Afrique (Afrique australe) pour 2018 publié par la Banque. L’analyse présentée aux gouverneurs indique que, comme le reste de l’Afrique, la région est confrontée à de graves déficits d’emploi et à une forte évolution démographique.

Les gouverneurs se sont félicités du soutien qu’a procuré la Banque dans leurs pays respectifs et ont indiqué qu’une augmentation générale du capital de la Banque lui permettrait de jouer un rôle plus efficace dans l’accélération du développement économique de l’Afrique, et de mobiliser des trillions de milliards de dollars.

La Banque a ainsi été présente à leurs côtés lorsque les pays de la région ont dû affronter les effets des chocs macroéconomiques, notamment en leur apportant un soutien budgétaire substantiel leur permettant d’assurer leur stabilisation macroéconomique, de générer des revenus supplémentaires, d’accroître leur efficience sur le plan fiscal, ainsi que de mener des programmes d’investissement visant à la transformation structurelle de leurs économies.

Les données statistiques diffusées à la réunion indiquent que les opérations de la Banque ont changé la vie des populations africaines. Selon les chiffres pour la période de 2010 à 2017, 18 millions d’Africains ont bénéficié de nouvelles connexions électriques et 57 autres millions d’Africains ont bénéficié de soutien dans le secteur agricole.


Au cours de la même période, des services financiers ont été fournis à 420 000 petites entreprises, alors que 83 millions d’Africains ont bénéficié d’un meilleur accès aux transports et 49 millions d’un meilleur accès à l’eau et à l’assainissement.

Les projections de croissance de la région pour 2018 et 2019 sont de 2,0 % et de 2,4 % respectivement, ce qui est encore insuffisant pour réduire la pauvreté. La région produit 20 % du PIB de l’Afrique et abrite 16 % de sa population.

Le ministre de l’Agriculture du Swaziland, Moses Vilakati, a souligné les conséquences du changement climatique sur les pays d’Afrique australe ainsi que la situation qu’ils ont dû affronter sur le plan financier.

« Nous avons certainement besoin de la mise en œuvre effective des cinq priorités stratégiques de la Banque dites High 5. Nous devons également accroître la mobilisation des ressources nationales », a-t-il dit.


« Nous avons introduit des systèmes solides de performance et de redevabilité, a soutenu Adesina. Nous mobilisons davantage de ressources pour l’Afrique. L’année dernière, par exemple, nous avons mobilisé 6 milliards de dollars EU pour lancer la Facilité de financement de l’énergie Japon-Afrique, un événement historique qui accélérera la mise en œuvre de notre priorité “Éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique”. »

L’encours des prêts de la Banque à l’Afrique australe s’élève à 8,3 milliards de dollars EU, pour 201 projets, a indiqué Josephine Ngure, directrice générale adjointe de la Banque africaine de développement pour la région Afrique australe.

«Comme pour d’autres pays africains, il y a un besoin urgent d’apporter des transformations structurelles qui permettront d’accélérer la diversification économique de l’Afrique australe », a déclaré Célestin Monga, économiste en chef et vice-président de la Banque chargé de la gouvernance économique et de la gestion du savoir.


Le Botswana (4,3 %), Madagascar (4,1 %), le Mozambique (4,3 %) et la Zambie (3,8 %) ont connu la croissance la plus forte en 2016-2017, mais l’Afrique du Sud, qui est le moteur économique de la région, a réalisé une performance en deçà de son potentiel.


D’importantes ressources sont nécessaires pour assurer le développement de la région. Il faudrait jusqu’à 7 milliards de dollars EU pour les pays et 70 milliards de dollars EU pour financer les programmes et projets de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).



Des ressources supplémentaires ont aidé l’Afrique à répondre efficacement à la crise financière et économique et ont accru du même coup la demande de ressources provenant de la Banque dans un environnement en constante évolution, a déclaré Diop Hassatou N’Sele, vice-président par intérim chargé des finances à la Banque, tout en soulignant qu’un Fonds africain de développement plus étoffé était nécessaire pour positionner l’institution en tant que chef de file des cofinancements syndiqués.


Les gouverneurs se sont montrés optimistes quant à la possibilité que le Forum sur l’investissement en Afrique, - prévu se tenir du 7 au 9 novembre 2018 à Johannesburg, en Afrique du Sud - réussisse à mobiliser des investissements sur le continent et à augmenter les possibilités de financement des projets.

Pour faciliter une relation étroite de la Banque avec les pays lusophones, le président Adesina a révélé que son institution avait prévu une réunion avec une délégation du Portugal conduite par le secrétaire d’État de ce pays, afin de discuter de questions clés, dont l’apprentissage du portugais par le personnel de la Banque ainsi que des outils de réduction des risques pour les pays lusophones.

La rencontre consultative avec les gouverneurs d’Afrique australe est la cinquième du genre organisée par la Banque sur les défis qui se posent au développement de l’Afrique et les réformes à apporter à l’institution.







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