Togo/La Coalition des 14 accuse le pouvoir de «tentative d’assassinat» après ses marches étouffées de ce mercredi

Politique

Publié le mercredi 11 avril 2018 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
Conférence de presse de la Coalition des 14 après les violences ayant marqué les départs étouffés de leur marche
Lomé, le 11 avril 2018. Siège de la CDPA. Conférence de presse. Bilan du 1er jour de l`appel à manifestation de rue de la coalition de 14 partis politiques de l’opposition togolaise. C`est le 1er appel du genre depuis l’ouverture du dialogue intertogolais le 19 février dernier. La coalition fait état de plusieurs blessés et de certains véhicules de ses leaders endommagés. Elle annonce également la poursuite de ces manifestations jeudi et samedi. Aux dires du chef de file de l’opposition, Jean-Pierre FABRE, ces actes "constituent des tentatives d’assassinat" et ne manqueront pas d’avoir des suites judiciaires.

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En conférence de presse ce mercredi après-midi après les départs étouffés de leurs manifestations programmées en matinée dans plusieurs villes du pays, les leaders de la Coalition des 14 se sont livrés à une litanie d’accusations à l’endroit du gouvernement togolais. En dépit des «actes de violences décrits», ces opposants comptent manifester à nouveau ce jeudi, conformément à leur calendrier initial.

«Les scènes auxquelles nous avons assisté aujourd’hui dans les rues de Lomé correspondent à une tentative d’assassinat», a introduit Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition. «Il y a eu une volonté délibérée d’assassiner les responsables de la coalition, nous allons porter plainte contre X», a appuyé avec un doigt accusateur Brigitte Adjamagbo-Johnson, après une narration imagée opérée par Jean Kissi du CAR.

Cette narration a détaillé les efforts vains déployés par les leaders de cette Coalition pour tenter de gagner les lieux de départ programmés de leur marche de ce mercredi à Lomé. Ces politiques «ont été empêchés d’atteindre ces lieux à travers des tirs ciblés de gaz lacrymogène sur leurs véhicules (dont certains ont subi de graves dommages) ainsi que des courses-poursuites enclenchées» par des forces de l’ordre. «Ces actions de nos forces de l’ordre ont pour but de casser la dynamique de mobilisation des populations et de les terroriser au même moment», a analysé Nathaniel Olympio du parti des Togolais.

Une somme d’évènements qui n’a pas empêché ces responsables de lancer un «appel pour la tenue d’une nouvelle marche ce jeudi et pour samedi prochain» par la voix de Me Dodji Apévon des FDR. La coalition a par ailleurs dénombré 08 blessés (04 dans le canton de Kparatao et 04 à Sokodé) et plusieurs arrestations au terme de la journée de ce mercredi.

Les défenseurs des droits humains avancent de leur côté le chiffre de 25 blessés sur l’ensemble du territoire national. Selon le compte-rendu fait par la Coalition des 14, seule la cité de Kpalimé (à environ 120 km de Lomé) a connu ce mercredi une marche des militants et sympathisants de l’opposition après de longues heures d’affrontements entre marcheurs et forces de l’ordre. La marche programmée sur ce 11 avril avait été interdite par le ministre de l’Administration territoriale pour ne pas «cautionner une violation d’engagements pris au 27è dialogue inter-togolais en présence du facilitateur Nana Akufo-Addo».

E. G.

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Publié le: 10/4/2018 |

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