Réformes politiques au Togo/La CEDEAO s’en remet à des recommandations de sortie de crise en juin 2018 et appelle les parties à l’apaisement

Diplomatie

Publié le samedi 14 avril 2018 | aLome.com

© aLome.com par Edem GADEGBEKU & Parfait TCHAKOU (Photo d`archive)
Ouverture d`une session extraordinaire de la CEDEAO vouée à la crise en Guinée-Bissau
Lomé, le 14 avril 2018. Hôtel 02 Février. Présidence tournante de la CEDEAO par Faure Gnassingbé. Ouverture d`une session extraordinaire de la CEDEAO consacrée à la crise en Guinée-Bissau, en présence d`une dizaine de Chefs d`Etat de la sous-région.

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- 22/4/2018

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Présidence de la CEDEAO en 2018 par Faure GNASSINGBE

En marge de la question majeure (crise politique en Guinée-Bissau depuis plus de deux ans) abordée ce 14 avril à Lomé à la faveur de la tenue d’une session extraordinaire, la CEDEAO s’est aussi penchée sur la crise togolaise qui s’est exacerbée depuis le 19 août 2017.

Dans son communiqué final lu par le président du Conseil des ministres de la CEDEAO, Robert Dussey (chef de la diplomatie togolaise), l’organisation régionale a insisté sur deux points essentiels en abordant le dossier togolais.

La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a d’une part «salué les efforts et les initiatives déployés en vue de la résolution des tensions politiques» en terre togolaise ces derniers mois. Elle a, dans cette optique, «invité toutes les parties dans cette crise à s’abstenir de tout acte de violences pour préserver la paix régionale».

D’autre part, la même organisation régionale «a renouvelé sa confiance aux Présidents Nana Akufo-Addo et Alpha Condé (facilitateurs dans la crise togolaise au nom de la CEDEAO) et leur a demandé de proposer des recommandations pour une sortie de crise. Des recommandations qui seront soumises au prochain sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de cette sous-région». La prochaine grand-messe de la CEDEAO est censée se dérouler en juin 2018 à Lomé.

Entamés le 19 février dernier, les travaux du 27è dialogue inter-togolais n’ont connu que 3 séances, sous la facilitation du président Nana Akufo-Addo. Ces pourparlers étaient programmés pour durer 10 jours, selon un chronogramme initial établi consensuellement par les parties. Les discussions de ces marchandages politiques achoppent sur les «implications du retour à la Constitution de 1992», notamment la non-candidature du président togolais, Faure Gnassingbé à la présidentielle de 2020. Faure Gnassingbé est au pouvoir depuis mai 2005 au Togo. Il a été réélu en mars 2010 et en avril 2015 au terme de scrutins décriés par son opposition et les conclusions de certaines missions d’observation électorale.

Une dizaine de Chefs d’Etat de la sous-région ont pris part aux travaux de la session extraordinaire de la CEDEAO de ce 14 avril dans la capitale togolaise. Née le 28 mai 1975, la CEDEAO est présentée sur le continent noir comme l’une de ses 5 CER (Communautés économiques et régionales) les plus dynamiques.

Edem GADEGBEKU

La feuille de route politique de la CEDEAO au Togo, d`avril à juin 2018 (Robert Dussey)
Publié le: 22/4/2018 |

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