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Financement des partis politiques (série 5/5): l’argent des présidents
Publié le vendredi 20 avril 2018  |  RFI


© aLome.com par Parfait
Premières images de campagne 2015 à Lomé.
Lomé, le 10 avril 2015. Le parti UNIR entame sa campagne présidentielle 2015. Il fait partie des 1ers partis à se lancer dans une opération de charme dans la capitale togolaise.


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Toute cette semaine Afrique économie s'est penché sur une question cruciale, l’économie des partis politiques africains. L'argent étant le nerf de la guerre, comment se finance l’action politique ? Par quels mécanismes publics ou privés ? Cinquième et dernier volet de cette enquête : faut-il avoir honte d'accepter l'argent d'un président étranger ?

Les valises de billets distribués par de généreux présidents, tout le monde en parle mais personne ne les a vues. Martin Fayulu chef de file de l'ECiDé, parti congolais : «Je connais quand même quelques présidents africains mais je n'ai jamais fait appel aux présidents africains pour financer les deux ou trois campagnes que j'ai menées».

Au Burkina Faso, l'opposant Ablassé Ouédraogo semble regretter l'époque d'Omar Bongo et de Felix Houphouët Boigny, deux chefs d'Etat réputés pour avoir eu la main généreuse : « Moi, je n'ai pas eu cette chance là... Je me dis que si ces personnalités étaient encore aux affaires ou encore en vie, certainement que, par le fait que j'avais leur estime, j'allais pouvoir en bénéficier».

Pour sa part, le Tchadien Saleh Kebzabo n'a pas de fausse pudeur à aborder cette question sensible : « Il n'y a pas de honte à reconnaitre que la plupart de nos partis politiques, surtout si l'on parle des grands partis en Afrique, ont été financés par certains chefs d'Etat étrangers.

C'est une réalité. L'UNDR, mon parti, est de ceux-là. Mais il faut aussi reconnaitre que cette génération de chefs d'Etat n'existe plus. Aujourd'hui les chefs d'Etat qui sont en place n'ont plus les mêmes rapports financiers que leurs prédécesseurs avec leurs amis ou leurs camarades politiques des autres pays. »

Pratique révolue ou non, l'aide financière des chefs d'État n'est pas une maladie honteuse, selon l'opposant Idrissa Diallo.
... suite de l'article sur RFI


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