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Bollorégate : la Guinée s’est prononcée, le Togo reste muet
Publié le mardi 24 avril 2018  |  GLOBAL ACTU


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Faure GNASSINGBE inaugure la salle de cinéma et de spectacles Canalolympia, financée par le groupe Bolloré
Lomé, le 24 octobre 2017. Hanoukopé. Faure GNASSINGBE inaugure la salle de cinéma et de spectacles Canalolympia, financée par le groupe Bolloré. Cette nouvelle infrastructure est censée combler un grand vide laissé par la fermeture de toutes les grandes salles de cinéma dans la capitale togolaise depuis plusieurs années. La construction de cette nouvelle salle a été financée par le groupe Bolloré dont le PDG, Vincent Bolloré, a aussi pris part à cette inauguration.


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Le flou autour de la concession des ports de Lomé et de Conackry a finalement eu raison de Vincent Bolloré, le patron du groupe Bolloré. Convoqué ce 24 avril 20018 par la Police judiciaire française, l’industriel français a été placé en garde-à-vue, ainsi que le directeur général du groupe Bolloré, Gilles Alix, et le responsable du pôle international de Havas, Jean-Philippe Dorent.

L’affaire remonte à 2010. Havas, la filiale du groupe a assuré la communication durant la campagne présidentielle du Chef d’état togolais, Faure Gnassingbé et son homologue guinéen, Alpha Condé. Après une campagne de communication réussie et couronnée par la réélection des deux chefs d’Etat africains, le groupe a décroché en 2011 la concession de deux terminaux à conteneurs aux ports de Lomé et de Conackry pour une trentaine d’années.

Une coïncidence qui aiguise la curiosité de la Police judiciaire française, qui soupçonne Havas d’avoir surfacturé ses missions de conseils de communication pour obtenir en faveur du groupe français, la concession des deux ports africains.

Selon le journal français le Monde, une perquisition au siège du groupe en avril 2016 a permis à la justice française de mettre la main sur des documents compromettants qui fondent ses soupçons de corruption.

Depuis ce mardi matin, les réactions sont légion sur les soupçons de corruption qui pèsent sur le patron du Groupe Bolloré. La Guinée Conackry est la première à réagir par la voix du porte-parole de son gouvernement, Damantang Albert Camara.

«La concession accordée au groupe Bolloré pour le port de Conakry est strictement conforme à la loi», a-t-il informé sur Rfi.

Quant au groupe Bolloré, il affirme avoir fait les choses dans les règles de l’art. « Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence », a-t-il réitéré dans un communiqué rendu public il y a quelques heures.

Seul le gouvernement togolais reste pour le moment muet sur le sujet.
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