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Togo/ Réduction annoncée des coûts d’immatriculation des engins au Togo : Le non impopulaire de Delato Agbokpè
Publié le jeudi 26 avril 2018  |  Le Correcteur


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Vente de motos asiatiques sur le marché togolais
Lomé, le 10 février 2017. Vente de motos asiatiques sur le marché togolais.


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L’immatriculation des véhicules est un parcours de combattant au Togo avec des coûts exorbitants. A la Direction des Transports Routiers et Ferroviaires, (DTRF), tout y est. Même pour uriner, il faut payer. En conférence de presse le mercredi 18 avril dernier à Lomé, le Directeur de la DTRF Delato Kokou Agbokpè a annoncé des innovations. Pour lui, il s’agit d’assainir le secteur du transport par l’autonomisation des prestations de la DTRF pour garantir la rapidité dans le processus d’immatriculation, d’obtention de permis de conduire ou de mutation.


En dehors des procédures douanières et d’assurances, la délivrance des plaques minéralogiques se fera dans un délai de 33 heures de même que l’obtention de permis de conduire. En rappel, le tarif fixé désormais par l’Etat pour l’immatriculation des engins au niveau de la DTRF est de 25.500 F CFA TTC pour les véhicules d’occasion dont la puissance est inférieure à 15 chevaux, 35.500 F CFA pour les véhicules dont la puissance est supérieure à 15 chevaux, 15 000 FCFA pour les véhicules neufs, et 10.000 FCFA pour les engins à deux roues.

C’est justement à propos de l’immatriculation des engins à deux roues fixées à dix mille (10.000) FCFA pourtant bien annoncée à la conférence et reprise par plusieurs confrères qu’est née une certaine confusion. Certains avaient cru que ce sont tous les frais (55.000 FCFA pour certaines catégories et 45.000 FCFA pour d’autres) qui sont ramenés à cette modique somme (sic).

Non catégorique, rétorque Delato Agbokpè dans une mise au point en date du 19 avril. « La Direction des Transports Routiers et Ferroviaires tient à préciser que l’Etat n’a décidé d’aucune réduction des frais d’immatriculation », a-t-il asséné. Soit ! Mais doit-on dire que cette réduction est impossible ? Au Ghana, les frais d’immatriculation des motos sont à six mille (6.000) FCFA et à dix mille (10.000) au Bénin. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle beaucoup de concitoyens utilisent des motos d’immatriculation ghanéenne.

La réduction est possible. C’est une question de volonté. Où vont les frais d’assurances imaginaires des motos ? Des frais imaginaires disons-nous puisque les maisons d’assurances envoient paître les propriétaires de moto en cas d’accident et ça c’est connu de plein de Togolais. A l’achat des motos, on ne donne même pas le temps au propriétaire de choisir sa maison d’assurances. Les frais étant incorporés à l’immatriculation, c’est devenu une obligation.

Le Directeur Agbokpè n’a aucune volonté d’aider à soulager ses concitoyens quand il affirme sèchement qu’« il n’y aura plus de foraines, il n’y en aura plus » alors que beaucoup de pauvres Togolais profitent de ces opérations foraines pour immatriculer leurs engins. Et ces opérations foraines au cours desquelles tous les frais tournent autour de vingt mille (20.000) FCFA ont beaucoup aidé les Togolais surtout de l’intérieur. Lorsque Agbokpè se permet de décréter leur fin de cette manière pour revenir dire aux Togolais que l’Etat n’a décidé d’aucune réduction tout en vantant une certaine autonomisation, c’est vraiment honteux.

M. Agbokpè connaît comment le Togolais lamda souffre avant d’avoir une moto par nécessité ? Ce n’est pas parce que les opérations foraines ont créé des antécédents fâcheux, entre lui et le Directeur de SOTOPLA Xavier Allado que lui va vouloir priver les pauvres Togolais de cette opportunité. Au lieu de s’attaquer aux maisons d’assurances qui alourdissent les frais dans les grandes magouilles, il préfère supprimer les opérations foraines. Pauvre Togo où chacun fait son numéro dans son coin.

Source: Le Correcteur n'814 du 23 Avril 2018

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