C’est le constat patent issu d’un reportage d’Eagle-Togo dans le nord du Togo. L’organisation qui s’est donné pour objectif la protection de l’environnement et des espèces protégés a lancé une alerte pour changer l’ancienne méthode de dissuasion qui est la sensibilisation. Si la sensibilisation a montré ses limites c’est qu’aucune activité n’est proposée aux producteurs comme alternative pour les amener à arrêter l’abattage des arbres et en faire du charbon.
La production de charbon et sa commercialisation est devenue le gagne-pain et la principale source de revenus de ces populations. Et la Nationale N°1 est jonchée de gros sacs de charbon de bois au détriment du couvert végétal. Résultat de l'abattage, le parc National de la Kéran se vide chaque jour de ses animaux.
« La production des combustibles solides entraîne, selon un responsable de la Direction de l’Environnement, une perte annuelle de plus de 25 000 hectares de forêt au Togo », a écrit Eagle-Togo. Et de poursuivre que des mesures sont prises mais elles restent sur papier. Dans l’application, les conservateurs n’ont pas les outils nécessaires pour mener à bien leurs tâches. Aussi, la sensibilisation a montré ses limites.
«La sensibilisation n’a plus son effet, surtout que des alternatives efficaces ne sont pas proposées aux riverains et aux producteurs de charbon de bois. Pour mettre fin à cette production anarchique, il faut trouver une autre activité aux producteurs de charbon de bois, car cette activité est leur métier», a expliqué le responsable de la Direction de l’Environnement à Eagle-Togo.
Ainsi, pour réduire la désertification due à la production du charbon de bois, des mesures plus ardues s'imposent.