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Les évêques nigérians demandent la démission du président Buhari
Publié le lundi 30 avril 2018  |  La Croix Afrique


© Présidence de CI par DR
4ème réunion du Groupe de Travail de haut niveau sur la monnaie unique de la CEDEAO
Son Excellence Monsieur Faure GNASSINGBE, a pris part, ce mardi 24 octobre 2017, à Niamey (Niger), à la quatrième réunion du Groupe de Travail de haut niveau sur la monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), aux côtés des Présidents ISSOUFOU Mahamadou du Niger, Nana Addo AKUFO-ADDO du Ghana, Muhammadu BUHARI du Nigeria et Alassane OUATTARA de Côte d`Ivoire.


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Dans une déclaration écrite, les évêques nigérians ont appelé à la démission le président Muhammadu Buhari, qui doit être reçu ce lundi 30 avril à la Maison-Blanche.

Au Nigeria, le conflit entre éleveurs et agriculteurs dans les États du centre s’aggrave, et prend une tournure religieuse. Un massacre a été perpétré dans une église le 24 avril.
C’est une première dans l’histoire du Nigeria : les évêques catholiques demandent au président de quitter le pouvoir. La conférence épiscopale de ce pays, qui est le deuxième État le plus violent d’Afrique, a formulé cette demande dans une déclaration particulièrement ferme, publiée le vendredi 27 avril.

L’élément déclencheur est le massacre, mardi 24 avril, de deux prêtres et seize fidèles dans une église de Mbalom, dans l’État de Benue (centre du pays). Cette attaque a été attribuée à des éleveurs, majoritairement musulmans. Dès le lendemain, en guise de représailles, une foule en colère lynchait à mort onze musulmans à Makurdi, capitale de l’État de Benue, située à quelques kilomètres au nord de Mbalom.


Les conflits entre éleveurs et agriculteurs embrasent le Nigeria

«Si le président ne peut pas protéger notre pays, alors il perd automatiquement la confiance des citoyens, écrivent les évêques. Il ne doit plus continuer à présider sur les champs de tueries et le cimetière massif qu’est devenu notre pays. » Plus loin, ils concluent : « Que son échec soit dû à l’incapacité d’agir ou au manque de volonté politique, il est temps pour lui de choisir le parti de l’honneur et d’envisager sa démission afin de sauver le pays d’un effondrement total».

385 morts en dix-huit mois


À la tête du pays depuis 2015, Muhammadu Buhari, musulman sunnite âgé de 75 ans, est vivement contesté depuis l’an dernier. En 2017, le Nigeria a traversé une récession économique aggravée par la chute des cours du baril de pétrole, le tout sur fond de conflit avec le groupe djihadiste Boko Haram.

Mais c’est pour sa gestion des conflits entre agriculteurs sédentaires (majoritairement chrétiens) et éleveurs nomades (majoritairement musulmans) qu’il est si vivement critiqué aujourd’hui par les évêques catholiques. En dix-huit mois, dans le seul État de Benue, ces tensions liées au pastoralisme auraient entraîné la mort de 385 personnes.

«Nous vivons dans la peur»

Se disant « totalement exposés et vulnérables », les évêques catholiques du Nigeria précisent dans leur déclaration que le père Joseph Gor, l’un des deux prêtres tués le 24 avril, avait twitté le 3 janvier dernier : « Nous vivons dans la peur. Les Foulani sont toujours là, à Mbalom. Ils refusent de partir. Ils font paître leurs bêtes autour. Nous n’avons aucune arme pour nous défendre».

Les évêques soutiennent que « depuis plus de deux ans », ils demandent «constamment » au président de la République de repenser sa stratégie de sécurité. «Avec des millions de Nigérians, nous avons exprimé notre manque de confiance dans les agences de sécurité, que le président a délibérément placées dans les mains des adhérents d’une seule religion».




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