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Rechercher des solutions durables pour la résolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs ouest-africains
Publié le mardi 1 mai 2018  |  CEDEAO


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Cheptel au nord-Togo
Vers Kara, le 2 mars 2016. Un bétail en pleine divagation.


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Les propositions et recommandations devant permettre la résolution pacifique des conflits entre fermiers et éleveurs de l’espace communautaire, seront soumises à l’appréciation des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), lors de leur prochaine session prévue à Lomé, au Togo.

C’est ce qu’a indiqué le président nigérian, Muhammadu Buhari, par la voix de son vice-président, Prof. Yemi Osinbajo, à l’ouverture le jeudi 26 avril 2018, à Abuja, au Nigeria, de la réunion conjointe de haut niveau des ministres de la Sécurité et de ceux chargés de l’Elevage de la Cedeao, du Cameroun, du Tchad, de la Mauritanie et de la Centrafrique sur le pastoralisme et la transhumance transfrontalière.

Celui-ci s’est félicité de l’initiative commune de son pays et de la Cedeao d’initier cette rencontre destinée à trouver des solutions durables aux conflits qui s’intensifient plus en plus entre éleveurs et fermiers dans l’espace communautaire et dans d’autres régions africaines.

Pour Yemi Osinbajo, tout comme le ministre nigérian de l’Intérieur, le Gen. à la retraite, Abdulrahman Dambazau, ces conflits endeuillent trop souvent les peuples ouest-africains, comme ce fut encore le cas tout récemment dans une région du Nigeria.

«Il importe de trouver des solutions urgentes à ces conflits dont les causes se résument essentiellement à la libre circulation des personnes, des produits et des biens dans l’espace Cedeao, aux changements climatiques et au vol du bétail», a expliqué M. Dambazau.

Le président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Kassi Brou, est revenu, lui aussi, sur les conséquences néfastes des conflits liés au pastoralisme et à la transhumance transfrontalière dans les Etats membres de la Cedeao, au Cameroun, en Mauritanie, au Tchad et en Centrafrique.

Malgré les efforts et acquis dans les domaines du pastoralisme et de la transhumance transfrontalière, on assiste à une dégradation des conditions de la pratique de ces deux activités tant à l’intérieur des pays, qu’entre les Etats membres de la Cedeao, mais aussi entre les Etats membres de la Communauté et des pays voisins.

«Ainsi, nous avons noté ces dernières années de nombreux cas de conflits ayant entraîné malheureusement des morts d’hommes, des déplacements forcés de population, des actes de stigmatisation, à tort, de groupes ethnolinguistiques et culturels, dans un contexte d’insécurité et de terrorisme», a déclaré Jean-Claude Kassi Brou.

Pour ce faire, il a salué l’initiative du Nigeria et de la Cedeao d’organiser la présente rencontre visant à trouver des réponses appropriées pour gérer les difficultés en cours et travailler à la transformation positive du secteur de l’élevage.

Dans ce secteur, les défis sont nombreux, mais les principes de l’intégration régionale et de la solidarité obligent à trouver ensemble des solutions durables tendant à la sécurité des populations, à la modernisation des systèmes de productions animales, et au respect des diversités culturelles et sociologiques des peuples qui font la force et la richesse de la Cedeao et de ses Etats membres, a conclu M. Brou.

Comme on peut le constater, le pastoralisme et la transhumance constituent un problème régional ; et il faut une approche régionale pour y faire face efficacement, a laissé entendre, pour sa part, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Dr Mohamed Ibn Chambas.

«Les conflits entre éleveurs et agriculteurs ont un impact sur la sécurité humaine nationale et régionale, entravent le développement économique et déchirent les communautés. La plupart des conflits liés à l’élevage dans la région résultent d’une concurrence croissante entre les éleveurs et les agriculteurs pour l’accès à l’eau et aux pâturages », a-t-il déclaré.

Pour résoudre ces conflits à long terme, il est nécessaire de s’attaquer à leurs véritables causes, notamment les problèmes liés à la terre et à l’eau, à la gestion des zones rurales et au changement climatique, a conseillé Dr Mohamed Ibn Chambas.

«Il existe déjà de bonnes initiatives qui favorisent la coexistence pacifique entre éleveurs et agriculteurs dans toute la région. Il serait essentiel de renforcer ces programmes et de les étendre aux Etats membres de la Cedeao qui ne les appliquent pas encore », a-t-il dit.

Il a réitéré l’engagement du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest à soutenir la Cedeao et ses Etats membres à juguler les conflits entre éleveurs et agriculteurs.

Cette réunion conjointe de haut niveau des ministres de la Sécurité et de ceux chargés de l’Elevage de la Cedeao, du Cameroun, du Tchad, de la Mauritanie, de la Centrafrique sur le pastoralisme et la transhumance transfrontalière, permettra aux participants d’examiner minutieusement les propositions des experts qui se sont réunis les 24 et 25 avril 2018.

Elle ambitionne également d’échanger sur les solutions durables à mette immédiatement en application au niveau des communautés à la base, des Etats et de l’espace communautaire.


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