En Guinée, le président Alpha Condé a annoncé jeudi 3 mai son intention de déposer une plainte en France pour « dénonciation calomnieuse » dans le cadre de « l'affaire Bolloré », l'homme d'affaires français mis en examen pour « corruption d'agent public étranger », « complicité d'abus de confiance » et « faux et usage de faux ».
Trois chefs d'inculpation qui concernent notamment les conditions d'obtention de la concession du terminal à conteneurs du port de Conakry attribué au groupe par décret présidentiel en mars 2011. Si le ministre guinéen de la Justice, avait assuré que la Guinée allait « collaborer avec la France » dans cette affaire, le président de la République ne s'était pas encore exprimé publiquement. Il l'a fait devant les journalistes réunis à l'occasion de la journée mondiale pour la liberté de la presse.
Le chef de l'Etat a fustigé le récent classement de Reporter sans frontières dans lequel la Guinée figure à la 104ème place, à cause selon lui, des journalistes guinéens qu'il accuse de ternir l'image du pays. Il a pris à titre d'exemple : la récente mise en examen de Vincent Bolloré.
«Aucun de vous n’a cherché ici à savoir quelle est la vérité, a lancé Alpha Condé. Je vais porter plainte en France pour dénonciation calomnieuse. J’ai décidé de porter plainte, mais vous qu’est-ce que vous faites ? Vous continuez à casser l’image du pays».