Les rideaux sont tombés sur la première édition du congrès CyFy Africa 2018, qui s’est déroulé du 10 au 12 mai à Tanger (Maroc).
Cette rencontre internationale a permis aux entrepreneurs, décideurs, investisseurs, opérateurs, chercheurs d’obtenir un consensus par rapport à l’innovation et la technologie en Afrique.
En effet, selon les participants le continent noir doit assurer son intégration numérique, créer une synergie d’ensemble pour mener des réflexions dans ce sens et profiter du marché numérique pour générer des points de croissance.
Après d’intenses et fructueux débats à travers des séries de panels les acteurs ont été unanimes, cette initiative de CyFy Africa doit être pérennisée pour élargir le champ de réflexions afin de permettre à l’Afrique d’être en phase avec les exigences du marché numérique.
Ainsi, dans un entretien accordé à Financial Afrik, en marge de la cérémonie de clôture, Samir Saran, président de la fondation de Recherche et Etudes (ORF), New Delhi, (Inde) est revenu sur les raisons fondamentales de l’organisation de la rencontre en Afrique.
Selon le responsable, trois raisons ont poussé CyFy à organiser cette plateforme ;
D’abord, le continent doit assurer sa transition numérique. Ensuite faire bénéficier à l’Afrique des transferts de technologie, qui constituent un des éléments essentiels pour booster la production et la compétitivité et enfin, l’Afrique doit nouer des partenariats entre les autres continents pour être au diapason de l’ère numérique.
Par ailleurs, Samir Saran a indiqué que l’Afrique à un grand défi à relever concernant l’innovation et la technologie. Le continent doit bénéficier de la nouvelle offre numérique pour favoriser la création d’emplois et renforcer la compétitivité des entreprises.
«L’Afrique n’a pas encore raté le train de la 4e révolution industrielle. Il suffit tout simplement que les dirigeants appliquent de bonnes politiques dans ce sens pour réussir le pari de l’industrialisation », a-t-il souligné.
Selon Helen Hai, Présidente Directrice Générale de l’initiative « made in Africa » qui s’exprimait également en marge de la cérémonie de clôture « l’Afrique sera la terre promise des investissements avec un marché de consommation de 1,2 milliard d’habitants, en majorité jeune à l’horizon 2025 » .
«L’Afrique a une opportunité en or du fait que le marché des technologies de l’information n’est pas saturé et conserve des opportunités de croissance », a en outre souligné la conseillère principale pour la coopération Sud-Sud de la Société Financière Internationale (SFI).
L’experte en développement a indiqué que le parc d’industrialisation de l’Afrique est en marche. Mme Hai a évoqué en guise d’exemple, l’Ethiopie du Rwanda et du Sénégal qui sont en train de profiter des offres de nouvelles technologies pour assoir leurs émergences.