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86 prisonniers passent du statut de personnes en conflit avec la loi à celui de parajuriste
Publié le vendredi 18 mai 2018  |  Le Télégramme du Togo


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Quinze personnes condamnées (sur les 27 inculpées à Lomé) à des peines allant de 5 à 9 mois de prison ferme, après les manifestations organisées par le PNP le 19 août dernier
Lomé, le 29 août 2017. Palais de justice de Lomé. La justice togolaise a condamné quinze personnes (sur les 27 inculpées à Lomé) à des peines allant de 5 à 9 mois de prison ferme, après les manifestations organisées par le PNP le 19 août dernier dans cinq villes du Togo, pour exiger des réformes politiques et institutionnelles.


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Il y a une vie après la prison"", c’est par cette conviction que le Secrétaire général du ministère de la Justice, Aworou Komlan Missité, représentant le Garde des sceaux, a ouvert ce Jeudi à la Prison civile de Lomé la cérémonie de remise d’attestation de fin de formation à des prisonniers formés en procédures judiciaires et sur les notions des droits des détenus.
Hier ignorant des notions de ces deux modules et ayant fait les frais, ces derniers au nombre de 86 sont désormais mieux outillés pour jouer aux parajuristes près de leurs proches, une fois libres et si jamais ces derniers venaient à être en conflit avec la loi.
Formés grâces au projet Justice Makers par le CACIT, ces membres du Club Alerte La Sentinelle de la prison civile de Lomé sont bien conscient du changement intervenu dans leur vie au cours de ces huit mois de formation, de leur nouveau statut de parajuristes, et se disent aptes à ""conseiller et apporter assitance à des personnes en matière des droits de l’Homme mais aussi de procédures judiciaires"". Grande enseignement de cette formation, d’après le porte-parole des détenus et président du club Alerte La Sentinelle, Noël Tcha Lèmou, c’est ""l’importance de se faire assister par un avocat dès la garde-à-vue"". Pour les autres sollicitations, ils se disent ""insatiables et en demandent encore plus"".

En attendant que ces réponses concrêtes soient apportées à ces sollicitations, M. Missité qui comprend bien volontiers que c’est faute de connaissance que nombres de détenus se sont retrouvés dans ce milieu carcéral, a appelé à se rendre compte de ce que, désormais, ils ont la lumière et ne doivent plus marcher dans l’obscurité. Il entend donc voir cette formation reçue et les attestations à eux délivrées porter leurs fruits.
Autres intervenants au cours de cette cérémonie ponctuée par sketch, et prestations musicales d’anciens détenus aujourd’hui cités en exemple pour leur nouvelle vie, et chorégraphie, ce sont le directeur exécutif du CACIT (Collectif des Associtions de lutte contre l’Impunité au Togo), Ghislain Koffi Dodji Nyaku, et la Coordinatrice du projet Justice Makers, Me Noëllie Iyewa Gaglo.
Ils se réjouient de l’engagement manifesté par les détenus durant ce parcours. Aussi, ont-ils justifié le bien-fondé dee ce projet par une volonté d’ ""aider les détenus pour une meilleure réinsertion"". Une chose est dès lors évidente, d’après eux, c’est que l’ ""on peut aussi en prison faire des choses, suivre des formations et une fois dehors, faire mieux que les autres"".
Au-delà de ce projet qui prend fin ce mois de Mai 2018, Me Gaglo promet poursuivre sa mission aux côtés des détenus pour leur apporter comme toujours, l’assistance qu’il faut et intervenir à tout momemnt que le besoin se fera sentir.
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