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[Tribune] Non, le militaire africain n’est pas incompétent !

Publié le vendredi 18 mai 2018  |  Jeune Afrique
Défilé
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Défilé militaire et civil à la faveur des 58 ans de l’accession du Togo à la souveraineté Internationale
Lomé, le 27 avril 2018. Place des fêtes à Lomé II. Défilé militaire et civil à la faveur des 58 ans de l’accession du Togo à la souveraineté Internationale. Il s’est déroulé sous le regard du Président de la République Faure GNASSINGBE, du Premier Ministre, du Président de l’Assemblée Nationale, des présidents des institutions de la République, des ministres, des députés à l’Assemblée et d’une foule nombreuse. Ces citoyens ont défilé au son de la musique des Forces Armées Togolaises (FAT) et d`instruments traditionnels de civils.
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par Oswald Padonou
Docteur en science politique. Enseignant et Chercheur en relations internationales et études de sécurité




Pour entrer dans une véritable logique de partenariat avec les puissances étrangères, les États africains doivent élever leurs académies militaires au rang de priorité, analyse le politologue Oswald Padonou.

Nombreux sont les officiers, en Afrique subsaharienne, qui se glorifient d’être des purs produits de prestigieuses académies militaires européennes, américaines ou asiatiques. Plus rares sont ceux qui se vantent d’être sortis de Toffo, au Bénin, de Tondibiah, au Niger, ou de Pô, au Burkina Faso, s’ils n’ont pas d’autres références « internationales » à faire valoir. Un constat qui interroge sur la place de nos pépinières de cadres des armées sur l’échiquier de la mondialisation. Que valent-elles donc réellement ?

Pas grand-chose, tout comme la plupart de nos universités, malgré un potentiel important. Pas grand-chose, parce que ces centres ne sont pas suffisamment pourvus en personnels enseignants permanents de haut niveau, en chercheurs avec des programmes de recherche financés, en ressources documentaires, en infrastructures de qualité. Pas grand-chose, car ils n’ont pas d’interface appropriée pour « vendre » au public et aux armées concurrentes ou partenaires l’image de centres dont l’excellence serait unanimement admise.


Tout cela contribuerait pourtant à accroître leur attractivité, non seulement auprès des élites africaines, mais aussi et surtout auprès des futurs officiers des armées d’Amérique, d’Europe ou d’Asie.

Plutôt que de se spécialiser sur les problématiques africaines en restant chez eux à recevoir des enseignements transmis par les leurs – avec parfois des clichés sur l’Afrique –, ou en se cloîtrant dans les grands hôtels des capitales africaines lors de séminaires dont les formats sont souvent éloignés de ce que l’Afrique a à faire valoir en matière de spécificités stratégiques, ces derniers pourraient effectuer un séjour dans une académie africaine. Parce que des monarques tels Shaka Zulu, Behanzin – des officiers africains oubliés malgré leurs faits d’armes – ne sauraient être mieux enseignés à nous-mêmes et aux autres ailleurs qu’en Afrique.

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Avancées en sécurité maritime au Togo depuis 2013, selon le Préfet TAKOUGNADI
Publié le: 18/5/2018  |  aLome.com Radio

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