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Togo/ Faits et gestes inquiétants : Le plan secret d’un nouveau coup de force chaotique

Publié le lundi 21 mai 2018  |  Le Correcteur
SEM
© aLome.com
SEM Faure GNASSINGBE et le Chef d`Etat-Major des Forces de l`armée terrestre
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Dans son adresse à la nation à l’occasion de la commémoration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Togo, le chef de l’Etat avait sur un ton martial réaffirmé que les élections se tiendront dans les délais légaux cette année.


« Dans la dynamique des mutations pour améliorer la gouvernance dans notre pays, optimiser le fonctionnement des institutions, et permettre l’épanouissement de chaque togolaise et chaque togolais, nous devons conserver pour repère intangible le respect de la loi.

En prenant la juste mesure de sa responsabilité dans ce moment de notre histoire, le gouvernement ne ménagera aucun effort pour faire avancer le chantier des réformes politiques engagées, dans le respect des délais légaux, des normes et principes de la démocratie et de l’Etat de droit. La voie démocratique que nous avons choisie implique que la parole soit donnée régulièrement aux électeurs à travers des consultations et scrutins, pour qu’ils expriment les choix conformes à leurs aspirations. Nous ne nous en écarterons pas ; Car toute autre option reviendrait à méconnaître la sagesse de notre peuple et l’intelligence de nos concitoyens. Le point de vue de chaque togolais est important. Aussi, les rendez-vous retenus par le calendrier électoral cette année seront-ils tenus », a-t-il dit.

Depuis lors, même si officiellement, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), n’a pas repris ses activités, tous les actes posés par l’Exécutif togolais tendent à conforter la thèse d’un nouveau coup de force en préparation. Dans un communiqué en date du 10 avril 2018, le Chef d’Etat-major Général des Forces Armées Togolaises Abalo Kadangha a réquisitionné tous les militaires retraités en 2017 jusqu’au 31 août prochain. « Reprise de service des militaires retraités et rappelés », ainsi est libellée l’objet de cette note visant des décisions antérieures. « Par les décisions citées en référence, les militaires retraités de 2017 ont été rappelés. Ils sont soumis au règlement de discipline générale en vigueur dans les Forces Armées Togolaises. Ils ne pourront ni être admis en stage, ni prétendre à un avancement en grade supérieur ». La durée du rappel, indique la note, est de « six mois » et «prend fin le 31 août 2018. Sur la solde des agents rappelés, il est précisé : « la pension de retraite des intéressés sera suspendue. Ils percevront la solde qu’ils gagnaient avant leur mise à la retraite sans la retenue des sept pour cent (7%) pour pension. Cette solde sera domiciliée dans l’établissement financier retenu pour la pension de retraite. Ils ne bénéficieront pas d’avancement en échelons. La reprise de la pension de retraite se fera à partir du 1er septembre 2018, sans aucune autre formalité auprès de la Caisse des Retraités du Togo ».

Qu’est-ce qui justifie une décision de ce genre ? Le Togo est-il en guerre ? Selon des sources militaires crédibles, le rappel des forces de sécurité et de défense se fait généralement en cas d’atteinte à l’intégrité du territoire national ou d’attaque extérieure. A ce jour, il n’y a que des manifestations politiques reconnues d’ailleurs par la constitution togolaise. Pour quelles raisons ces militaires sont rappelés avec tous les fonds que cela engendre pour la trésorerie de l’Etat ?

Il apparaît de plus avec les répressions sauvages de manifestations, les tortures, rafles et séquestrations des forces démocratiques que Faure Gnassingbé tient à son référendum comme au Congo de Sassou Nguesso ou au Burundi de Pierre Nkurunziza pour légaliser sa présidence à vie.

Dans une récente publication sur sa page facebook, Dany Ayida très introduit dans les organisations internationales indique ceci « Un coup tordu «d’atteinte à la sûreté de l’État» serait en cours de montage au Togo, selon les services de pays voisins, confirmés par des occidentaux. Le pouvoir togolais veut incriminer des meneurs de la fronde contre le régime. La manœuvre devrait conduire à plusieurs arrestations et des mandats d’arrêt internationaux contre des opposants vivant à l’étranger. Le but de l’entourloupe: ouvrir un boulevard pour le référendum qui doit perpétuer la dictature Gnassingbé. Nous suivons de près...». Le plan était pareil au Congo-Brazzaville avec le parrain de Faure Gnassingbé.

On peut d’ores et déjà s’interroger également sur la propension des Ambassadeurs d’Allemagne, de France, des Etats Unis d’Amérique, de l’Union Européenne et du Système des Nations Unies qui invitent la coalition des 14 partis politiques de l’opposition à aller aux élections. Or, ces diplomates savent pertinemment que les élections ne sont aucunement la solution à la lancinante crise de près de trois décennies. En réalité, si les élections étaient la solution, depuis 1990, le Togo serait sorti de l’auberge.

En ce moment, face à une population excédée par les atrocités du pouvoir de Faure, un nouveau coup de force électoral sera chaotique pour le pays.

Kokou AGBEMEBIO
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