La stratégie de l’opposition est de plus en plus sévèrement critiquée par des membres de sa propre famille.
Zeus Ajavon, ancien responsable du Collectif Sauvons le Togo (CST) dit ouvertement ce que tout le monde pense tout bas.
‘Avec la problématique de la candidature ou non de Faure Gnassingbé, c’est clair que nous allons toujours assister à un dialogue de sourds’, a-t-il déclaré au micro d’une radio privée.
De fait, les pourparlers entre le pouvoir et l’opposition n’ont rien donné depuis le mois de février.
Les opposants exigent, notamment, la suspension du processus électoral tant qu’un accord sur les réformes n’est pas trouvé.
Une demande qui n’a pas de sens, souligne M. Ajavon.
‘Même si les dispositions permettent à l’ancienne législature de rester en fonction jusqu’à la prise de fonction de la nouvelle, ce n’est pour autant qu’on va faire durer les choses. Jusqu’à quand cette prorogation, 1 ans, 2 ans ou 10ans ?’.
Le principe de la limitation du mandat présidentiel est acquis. L’opposition veut s’assurer que le président Faure Gnassingbé ne puisse pas se représenter en 2020. C’est ce point précis qui bloque le dialogue.
Une modification de la constitution n’entraîne pas de rétroactivité. Rien n’empêche donc le chef de l’Etat sortant d’être candidat dans 2 ans.