Communiqué de presse des personnels du Lycée français de Lomé (site Strauss) réunis en assemblée générale le 22 mai 2018
Nous, enseignants et autres catégories de personnels du Lycée français de Lomé, réunis ce jour en assemblée générale, tenons à exprimer notre profond désaccord contre la violente campagne de diffamation qui vise notre Proviseur depuis la semaine dernière, cabale qui bafoue la présomption d’innocence.
Depuis des mois, nous nous plaignons de problèmes récurrents liés au fonctionnement et à la maintenance du réseau informatique de notre établissement, notamment en termes de sécurité.
L’incident dont a été victime notre Proviseur jeudi dernier n’est pas le premier, il s’est déjà produit sur d’autres ordinateurs du lycée et se produira de nouveau si une véritable solution technique n’est pas trouvée. Nous renouvelons fermement notre exigence que le réseau informatique du LFL soit enfin mis aux normes de sécurité d’un établissement scolaire français.
En effet, nous sommes inquiets depuis longtemps des risques que ce dysfonctionnement fait peser sur les élèves et les personnels de notre établissement.
Nous regrettons vivement que nos élèves aient pu voir accidentellement des images pour adultes, et sommes convaincus que cela aurait pu arriver à toute personne aux commandes d’un ordinateur du LFL.
C’est pour cela que nous avons été absolument sidérés et indignés d’apprendre en différé (car aucun des parents d’élève parmi nous n’a été destinataire du courrier) que circulait sur les réseaux sociaux et dans la presse locale un texte diffamatoire non signé.
En effet, la large diffusion de l’interprétation des événements qui y est donnée et la demande de suspension de notre chef d’établissement sans le respect élémentaire de la présomption d’innocence révoltent la grande majorité d’entre nous. Nous ne pouvons tolérer, qu’alors que nous travaillons sereinement avec Monsieur Moud depuis la rentrée de septembre, il soit insinué que notre établissement et nous-mêmes soyons dirigés par quelqu’un de dangereux pour nos élèves. Nous qui travaillons avec lui, depuis 9 mois n’avons observé aucun fait qui puisse remettre en question la confiance que nous lui portons.
Au-delà de notre profonde colère, nous n’accepterons pas que l’image de notre établissement et de ses personnels soit ainsi attaquée sans que les conclusions d’aucune enquête ne soient connues. Pour l’heure, il ne s’agit pour nous que d’odieuses calomnies de personnes malveillantes ou mal informées qui ont agi de manière inconsidérée et dangereuse pour l’ensemble de la communauté scolaire du LFL.
Nous rappelons que la présomption d’innocence doit prévaloir. Il en va de l’intégrité d’un personnel, de l’image de notre établissement et de l’intérêt supérieur de nos élèves.
Dans un tel contexte, il est impératif de restaurer un climat de confiance et de sérénité. C’est là notre priorité première et nous pensons qu’elle doit être partagée par tous. C’est pourquoi nous avons décidé de réagir ce jour au travers de différentes actions. Ceux d’entre nous qui relèvent de la fonction publique française rejoignent aujourd’hui le mouvement de grève national, tandis que le personnel de droit local décide d’un débrayage. Des collègues du primaire ne pouvant s’associer à ce mouvement en raison d’un délai trop court témoignent de leur solidarité envers ces actions.
Nous continuerons à défendre les valeurs de l’Ecole républicaine qui fondent notre enseignement avec conviction. L’union de tous permettra à notre établissement de se relever de cette crise dans la dignité.