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L’ambigüité politique au Togo : Vérité et mensonge/Le Pouvoir et la Coalition s’observent en chiens de faïence

Publié le vendredi 25 mai 2018  |  Le Combat du Peuple
Ouverture
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Dodo Abalo
Ouverture du dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise
Lomé, le 19 février 2018. Coupole de l`hôtel du 02 FEVRIER. Ouverture du 27e dialogue intertogolais 2018: présence de diverses personnalités pour une sortie de crise, dont le facilitateur Nana Akufo-Addo. Présidium des travaux.
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La célébration, le 27 Avril dernier, du 58e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale a offert l’occasion à la classe politique dans ses grandes composantes, de s’exprimer et de redéfinir leur vision sur notre pays.

D’une part, le Chef de l’Etat, dans une adresse à la nation le 27 Avril 2018, a réaffirmé sa position plusieurs fois exprimée à savoir :

1°/ Respecter strictement le calendrier électoral prévu dans les délais légaux.

2°/ Organiser le référendum pour opérer les réformes tant attendues conformément à la constitution après le vote de l’Assemblée Nationale pour améliorer l’existant afin de consolider la démocratie naissante au Togo.

D’autre part, le chef de file de l’opposition, comme à son habitude, a annoncé, comme un leitmotiv, la reprise prochaine des manifestations de rues sous prétexte que le pouvoir n’a pas suspendu les préparatifs du processus électoral comme l’a exigé la coalition. Et, pour enfoncer le clou, M. FABRE a précisé que le but du dialogue, c’est de parvenir à une mise à plat des institutions de la République et d’obtenir l’engagement du Président Faure GNASSINGBE à ne plus se présenter en 2020 à l’élection présidentielle pour rempiler.

Comme on le voit, les positions sont tranchées. Les deux camps s’observent actuellement en chiens de faïence. Depuis le sommet de la CEDEAO à Lomé qui avait débattu du cas du Togo en renforçant au final le mandat des facilitateurs que sont les Présidents guinéen et ghanéen, rien n’a filtré. Nous savons que les deux facilitateurs ne sont pas restés les bras croisés et nous estimons que la diplomatie a ses exigences. Surtout que le sommet leur a laissé la latitude de faire des recommandations un jour prochain si le dialogue de sourds perdure.

Face donc à cette situation, il convient pour les observateurs que nous sommes, d’expliquer et d’analyser les enjeux réels de la situation politique dans notre pays.

Avant tout commentaire, nous avons constaté que la vacuité du programme de l’opposition constitue un sérieux handicap pour dénouer l’écheveau de façon démocratique c’est-à-dire dans la légalité.

En l’espèce, l’itinéraire défini par le pouvoir est, par conséquent, aux antipodes de ce que propose la coalition. C’est très grave d’autant plus que, garant de la légalité constitutionnelle et de la légitimité républicaine, le Président de la République ne peut pas aller au dialogue avec pour finalité de sortir de la légalité. Dans ce cas, ce serait une violation suicidaire du serment qu’il a prêté de garantir la Constitution.

Quelque part, il est évident que FABRE cherche, par tous les moyens, à prendre sa revanche en immédiatisant le phénomène de 1991 notamment la Conférence Nationale dite souveraine qui avait tout balayé à l’époque. Aujourd’hui, ce schéma est désuet et inadapté parce que la dynamique des années 90 n’est plus de mise. Toute l’ambigüité politique se situe à ce niveau.

C’est le lieu de souligner que la construction d’une action politique c’est la capacité à appréhender la complexité de la société et du monde dans leur évolution dans le temps et dans l’espace.

Conquérir le pouvoir en instrumentalisant la rue est une chose. Gérer le pays et résoudre les problèmes posés par cette démarche insurrectionnelle en est une autre.

L’opposition qui, manifestement, cherche à mettre les institutions de la République entre parenthèse, manque totalement de réalisme. D’ailleurs, elle n’a pas qualité à le faire. Il est inimaginable qu’on réitère au Togo une conférence nationale bis qui ne dit pas son nom dans l’intervalle de 27 ans parce que les conditions ne sont plus identiques. Même avec le support des réseaux sociaux, ce serait une aventure très très risquée dont le pays doit faire raisonnablement l’économie.

En optant pour la mise en place d’une transition, la coalition met la démocratie balbutiante au Togo en péril. En d’autre terme, la démocratie est menacée dans notre pays par le fait de ceux qui veulent opérer un changement inique qui va permettre à des politiciens incapables de gagner, par la voie royale, celle des urnes, un quelconque scrutin, d’arriver au pouvoir à la hussarde au nom d’une pseudo révolution qui n’a même pas sa raison d’être.

Dans ce jeu de dupes, une chose a retenu notre attention : aucune partie entre le pouvoir et la coalition n’a pris l’initiative de la rupture du dialogue. Il reste donc que les recommandations des facilitateurs s’imposeront en dernier ressort. Le mois de juin, c’est demain et demain n’est pas loin. Surtout que les « barricadiers » ne sont pas la voix du peuple.

... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




Célébration de l`ABLODE 2018/J-P FABRE revigore les militants de l`opposition pour la cause de l`alternance
Publié le: 30/4/2018  |  aLome.com Radio

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