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Dialogue politique au Togo/Echec et mat: La Coalition paie le prix de la surenchère

Publié le samedi 2 juin 2018  |  Le Combat du Peuple
Rencontre
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Rencontre de proximité de la Coalition des 14 de l’opposition avec ses militants et sympathisants en vue de rendre compte de l’évolution de la lutte engagée depuis août 2017
Lomé, le 27 mai 2018. Terrain de football d`Avenou. Rencontre de proximité des leaders de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise avec leurs militants et sympathisants en vue de rendre compte de l’évolution de la lutte engagée depuis août 2017. C`était aussi l`occasion d`expliquer l’évolution du dialogue intertogolais. Ce meeting s’est tenu sous la direction de la coordinatrice de la coalition, Brigitte Kafui ADJAMAGBO-JOHNSON. Dans son intervention, elle a mis un accent particulier sur la nécessité de libérer les détenus politiques.
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Nous ne devons pas nous voiler la face lorsque nous abordons la problématique du dialogue politique entre le pouvoir et la coalition usurpatrice qui s’est arrogée le droit indu de parler seule au nom du peuple togolais.

Dès le départ, l’échec du dialogue était programmé. Et cette situation n’a rien de surprenant. C’est même prévisible. En d’autre terme, on peut dire que c’est dans l’ordre des choses, dès lors que la coalition a fait sienne une posture de la surenchère qui ne peut conduire qu’à l’impasse. Et surtout que son approche n’est pas légale. La coalition doit donc s’attendre à payer le prix de la surenchère qui n’est rien d’autre que l’échec.

En effet, la lutte politique a toujours des conséquences suicidaires si la partie qui convoite le pouvoir refuse de mettre du bémol à ses exigences extravagantes pour permettre à l’adversaire politique de sauver la face.

A toutes les époques et dans tous les pays, l’envie de la révolte a toujours existé. Mais, il ne faut pas se laisser enfermer dans l’histoire. Car, les idéologies conduisent souvent au doute.

La stigmatisation récurrente a ses effets parfois négatifs.

Pour notre part, nous avons choisi de nous concentrer sur la société togolaise et non sur la critique du régime politique. Cette préoccupation est très enrichissante. Car, elle permet de stimuler l’esprit et de comprendre beaucoup de choses pour mieux appréhender les contours de nos difficultés.

Nous voulons tous le changement synonyme d’une vie meilleure.

Mais, nous savons également que pour atteindre cette finalité, on a nécessairement besoin d’un socle politique solide d’autant plus que la politique est un laboratoire permanent de créativité.

Il était un temps récent, la situation politique au Togo commençait à susciter des inquiétudes à l’étranger en raison de la hargne et de l’ardeur belliqueuse des animateurs des réseaux sociaux acquis à la cause d’une coalition empêtrée dans ses intransigeances, ses propres contradictions et incohérences.

Les gens étaient vent debout contre le pouvoir de Faure GNASSINGBE. Et on croyait la fin proche. Foutaise.

Face à ce phénomène, la coalition a négligé une donne très importante : c’est que le peuple togolais veut des réformes mais s’oppose à la chienlit.

Et c’est justement pour avoir négligé cet aspect que la coalition court à sa perte. Il faut donc comprendre que l’échec de la coalition est la victoire du peuple mature qui refuse l’aventure.

Il est constant, s’agissant de la lutte politique que la délicatesse politique est une notion totalement absente de la vision stratégique globale de la coalition et, avant elle, de tous les sigles pompeux, une sorte de parapluie sous laquelle l’opposition s’abritait.

C’est pour cela que les responsables de la coalition tentent vainement d’organiser une révolution dont ils n’ont pas les moyens.

Il est notoire que pour réussir un soulèvement populaire digne de ce nom, à ne pas confondre avec des simples manifestations de rues, les conditions minima doivent être réunies. Malheureusement, nous ne sommes pas dans ces cas de figure. Loin de là.

En l’espèce, la seule évocation d’un patronyme ne peut pas servir d’alibi suffisant au déclenchement d’une révolution. Surtout que depuis son avènement au pouvoir, Faure GNASSINGBE n’a pas démérité. Il a posé de nombreux actes qui vont dans le sens des aspirations profondes des Togolais qui majoritairement aspirent à la paix et ne sont pas dupes. Certes, il y a eu des râtés mais, quelle est l’œuvre humaine qui n’en connait pas ?

Nous l’avons déjà écrit dans nos colonnes, le mirage démocratique au Togo est un leurre, car les caïmans du marigot ont appris à manier le lexique du pluralisme, de la transparence et de la bonne gouvernance pour mieux s’affranchir de ses effets.

La trahison des griots de la conférence nationale est encore vivace dans les esprits. Seuls les lecteurs les plus âgés gardent peut-être un vague souvenir du retentissement qu’eut, dans le Togo des années 90, les harangues de la salle Fazao venant de maints maîtres à penser. Il nous suffit pour cela de puiser dans le recueil moitié florilège, moitié bêtisier, des sermons et des oracles inspirés par les convulsions du continent africain au lendemain du discours de la Baule.

Une solution caricaturale est impossible au Togo. Il faut, par conséquent, s’organiser pour affronter les futures échéances électorales qui arrivent au galop. Il ne sert à rien d’être angoissé. Il ne faut pas être simplement pessimiste. Il faut se battre pour avancer.



Rodrigue

... suite de l'article sur Le Combat du Peuple

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