Donald Trump ne s'est pas attiré les faveurs de ses "amis" du G7 en taxant leurs exportations vers les Etats-Unis. Le commerce et l'accord sur le nucléaire iranien risquent de jeter un froid au sommet annuel, au Canada.
Les chefs d'Etat et de gouvernement des sept pays les plus riches de la planète sont arrivés jeudi 7 juin au Canada pour le sommet annuel du G7. La réunion s'ouvre pour deux jours ce vendredi, sur fond de tensions autour des taxes douanières américaines imposées aussi aux alliés des Etats-Unis.
Qui aime bien...?
"L'Amérique d'abord" était le slogan de campagne de Donald Trump. Mais la France, l'Allemagne, le Royaume Uni, l'Italie, le Japon et le Canada notamment ne pensaient pas devoir en faire les frais.
Larry Kudlow, conseiller économique à la Maison Blanche, affiche son "optimisme" sur un ton badin en affirmant discuter "de tout", même "s'il peut y avoir des désaccords, mais c'est comme une dispute en famille".
Mais l'Union européenne n'a pas digéré que ses exportations d'aluminium et d'acier vers les Etats-Unis soient surtaxées au nom de la "sécurité nationale" américaine.
Ces hausses tarifaires devraient donc occuper le gros des discussions, tout comme l'accord sur le nucléaire iranien dont Washington s'est retiré.
Avec Trump, tout est possible
Les attentes à l'endroit du communiqué final sont donc mesurées, et c'est un euphémisme. Roland Paris, ancien conseiller en politique étrangère de Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, estime au micro de la DW qu'"étant données les circonstances, [il] considèrerai[t] ce sommet comme un succès dès lors qu'il ne se solde pas par une rupture entre les Etats-Unis et ses alliés. Ce qui serait complètement fou.”