Améliorer la santé maternelle et néonatale face aux défis de mortalité est devenu la pierre angulaire des engagements du gouvernement togolais dans le secteur de la santé, et, à ce titre, fait partie intégrante du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS 2017-2022). Le point d’honneur à la santé de la mère et de l’enfant trouve son sens dans les résultats peu reluisants en la matière.
Le Projet SMN MUSKOKA soutenu par l’AFD pour inverser la courbe
En effet, selon les résultats de la dernière Enquête Démographique et de Santé (EDST, 2013), la mortalité maternelle est de 401 pour 100 000 naissances soit 4 femmes sur 1000 naissances vivantes, meurent au cours de la grossesse, de l’accouchement, ou après l’accouchement. Et du côté des nouveau-nés, c’est 27 pour 1000 naissances vivantes. Le tableau est sombre et le gouvernement s’est engagé à inverser la tendance.
Depuis 2016, une forte volonté politique des autorités togolaises, soutenue par l’Agence française de développement et d’autres partenaires à but non lucratif, a donné naissance au Projet SMN MUSKOKA. Un projet d’'amélioration de la santé maternelle et néonatale, et de renforcement de la planification familiale qui cible les populations de la Région Maritime et de la Région des Plateaux. A terme, l’objectif est de réduire de 20% la mortalité maternelle et néonatale et d’augmenter de 5% la prévalence contraceptive.
Les fruits tiennent la promesse des fleurs
Dotée d’une enveloppe globale de 8,8 millions d’euros (5,6 milliards de FCFA), l’initiative s’est matérialisée très rapidement et essentiellement par l'amélioration des infrastructures, de l'équipement et l'approvisionnement des hôpitaux et des centres de santé, ainsi que par le renforcement de compétences de leurs personnels.
Concrètement plusieurs actions à impacts significatifs ont été menées à savoir : des travaux de constructions et de réhabilitations d’infrastructures dans 22 formations sanitaires, la fourniture des équipements biomédicaux, le renforcement des services de planification familiale.
D’autres actions de grande portée ont été exécutées. Il s’agit notamment de la formation continue des prestataires sur les fonctions Soins Obstétricaux et Néonatals d'Urgence (SONU) déficitaires ainsi que la mise à disposition de produits sanguins labiles dans les structures de référence et d’équipements médicaux.
A un an de l’échéance de ce projet de 3 ans, qui aura apporté des progrès substantiels en matière de santé maternelle et néonatale au Togo, les fruits semblent tenir la promesse des fleurs mais des défis subsistent.... suite de l'article sur Autre presse