Depuis sa création en 2003 par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest et les banques de l’espace Uemoa, le Groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (GIM-Uemoa), « rêve d’un monde sans cash », soutient Blaise Ahouantchede, le directeur général de cette structure.
Le défi en fait est de parvenir, grâce aux opportunités qu’offre la dématérialisation des services bancaires, à une société où les populations n’utiliseront plus la monnaie fiduciaire. « Mais juste les cartes électroniques et tout autre service moderne du système bancaire pour leurs opérations », projette le GIM-UEMOA.
Mais ce rêve qui tarde à se matérialiser, demeure pour certains un futur encore lointain et pour d'autres simplement imaginaire. Car, malgré les efforts fournis en matière de services offerts, d’innovations et même de sensibilisation, les populations de la sous-région restent attachées à la monnaie traditionnelle. Ce qui se vérifie amplement à travers le nombre assez faible de personnes disposant d’un compte bancaire ou d’une carte électronique.
Selon le GIM-Uemoa, l’Uemoa enregistre un taux de bancarisation d’environ 20%, aujourd’hui. Cependant, le taux d’inclusion financière est, lui, bien plus élevé et se situe à 50%. Ce qui donne lieu d’espérer que le rêve du GIM-UEMOA puisse un jour se réaliser dans la sous-région et même au-delà. Et le directeur général Blaise Ahouantchede est certain que « cela arrivera un jour » et, ce, grâce notamment à la structure qu’il dirige.
Car, poursuit-il, le GIM-Uemoa a déjà beaucoup apporté dans la modernisation de la monétique en Afrique de l’Ouest. « De sa création en 2003 à la fin 2017, le GIM-Uemoa a vu son réseau passer de 48 à 126 banques, institutions financières et postales, établissements de monnaie électronique et institutions de microfinances assurant les transactions monétiques pour plus de 5 millions de porteurs de cartes, répertoriés dans les huit Etats de l’Uemoa », appuie-t-il encore.