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Les migrants ne sont pas un fardeau pour les économies européennes (Etude)

Publié le jeudi 21 juin 2018  |  FAAPA
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Le Togo accueille pour la 2ème fois une Conférence annuelle des parlementaires de l`ALDEPAC
Lomé, le 11 novembre 2016. Salle EVALA du Radisson Blu Hôtel de Lomé. Ouverture solennelle de la Conférence annuelle de l`ALDEPAC (Alliance des libéraux et des démocrates pour l`Europe, le Pacifique, l`Afrique et les Caraïbes) par le PM togolais Selom KLASSOU. Cette Conférence 2016 a pour thème: ‘Solutions économiques, sociales et environnementales inclusives pour accompagner la migration par une stratégie libérale’.
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Une étude réalisée par des économistes français démontre que les migrants ne sont pas un fardeau pour les économies européennes.

Cette étude, publiée dans le magazine Sciences advences, mercredi, démontre qu’une augmentation du flux de migrants permanents à une date donnée produit des effets positifs jusqu’à quatre ans après. Le PIB par habitant augmente, le taux de chômage diminue et les dépenses publiques supplémentaires sont plus que compensées par l’augmentation des recettes fiscales.

L’impact positif se fait sentir au bout de trois à cinq ans, lorsqu’une partie des demandeurs obtient l’asile et rejoint la catégorie des migrants permanents.

«Trente ans d’accueil de demandeurs d’asile dans les quinze principaux pays d’Europe nous révèlent qu’il n’y a pas eu d’effets négatifs. Evidemment il y a un coût, ces personnes vont être logées, parfois recevoir une allocation, mais cet argent va être redistribué dans l’économie », a expliqué sur franceinfo, Hippolyte d’Albis, directeur de recherche au CNRS, professeur à l’École d’économie de Paris et co-auteur de l’étude sur l’impact des demandeurs d’asile sur l’économie.

Les trois chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de l’université de Clermont-Auvergne et de Paris-Nanterre se sont appuyés sur les données statistiques de 15 pays de l’Europe de l’Ouest dont la France. Les chercheurs ont distingué les migrants permanents des demandeurs d’asile, en situation légale le temps de l’instruction de leur demande et considérés comme résidents une fois leur demande acceptée.

Pendant la période étudiée entre 1985 et 2015, l’Europe de l’Ouest a connu une augmentation importante des flux de demandeurs d’asile à la suite des guerres dans les Balkans et à partir de 2011, en lien avec les Printemps arabes et le conflit syrien. Les flux de migrants, notamment intracommunautaires, ont augmenté après l’élargissement de l’Union européenne vers l’Est en 2004.

En 2015, un million de personnes ont demandé l’asile dans l’un des pays de l’Union européenne, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Les chercheurs estiment donc qu’il est peu probable que la crise migratoire en cours soit une charge économique pour les économies européennes, car elle pourrait être au contraire une opportunité.

akn/cmas
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